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Babacar Gaye révèle : "Tous les chef d'Etat ont leurs juristes-tailleurs", disait Me Wade

Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds) est formel sur la controverse autour de l’avis contraignant ou non du Conseil constitutionnel sur la réduction du mandat présidentiel. Dans un entretien avec Sud Quotidien, Babacar Gaye s’est porté en faux contre les déclarations du Pr Ismaïla Madior Fall.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Janvier 2016 à 11:29 | | 12 commentaire(s)|

"Le Président Wade avait l’habitude de dire que tous les chefs d’Etat ont leurs juristes-tailleurs. En la matière, Ismaïla Madior Fall, auteur de cette controverse, est un Maître-Tailleur. Il n’a rien à envier à Smalto ou à Cifonelli quand il doit défendre son fromage. Tous les professeurs confirmés de droit public des universités sont unanimes pour s’accorder sur le rôle du Conseil Constitutionnel dont la saisine n’est qu’une formalité préalable avant l’organisation d’un référendum. Elle ne débouche pas sur une décision qui lie le président de la République qui pose ici la « Question préalable de constitutionnalité » tendant à lever toute ambigüité au contenu de la question référendaire. Or, le Conseiller spécial du président de la République prépare l’opinion à accepter un reniement sur la réduction du mandat en cours de 7 à 5 ans. Et pour cette cause, il enfourche la théorie de la révision constitutionnelle sans faire allusion au référendum qui est incontournable en la matière. Tous les acteurs politiques et les membres de la société civile ainsi que les juristes souhaitent une réforme des institutions et le retour au quinquennat. Il appartient au président de la République de se donner les moyens politiques et de s’entourer de toutes les garanties pour respecter ses engagements électoraux afin d’éviter au pays des troubles dont les conséquences seraient imprévisibles, a dit le porte-parole du Pds dans les colonnes du journal.

Estimant que "le Président Sall doit infléchir sa démarche et privilégier la recherche d’un large consensus sur les questions de fond qui se posent à notre système politique", il exige que le chef de l'Etat édifie les Sénégalais sur la date prévue pour le référendum". Pour lui, "il est plus judicieux de soustraire la question du retour au quinquennat des autres reformes dont la mise en œuvre n’exige pas la convocation d’un référendum". "J’estime que si un large consensus est obtenu sur les autres questions, conformément à la volonté du plus grand nombre de réformer nos institutions à la suite de larges concertations, un vote à l’unanimité des députés à l’Assemblée nationale d’une révision, selon les dispositions de l’article 103 (Alinéas 3 et 4) de la Constitution en vigueur, suffirait comme ce fut avec le Code consensuel de 1992.