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Babacar Touré à la tête du CNRA : NON, NON et NON encore !!!

Rédigé par leral.net le Lundi 10 Septembre 2012 à 09:26 | | 8 commentaire(s)|

LERAL.NET Que « nos chiens de garde », que dise-je ? nos maîtres à penser souffrent encore de l’exercice de notre liberté d’expression.
Ainsi donc, ce vendredi 07 septembre 2009, la presse sénégalaise (du moins une bonne partie de celle-ci) a salué la nomination de M. Babacar Touré à la tête du CNRA. L’APS a même donné une information capitale dans le premier paragraphe de sa dépêche annonçant la nouvelle : « Un grand nom de la presse ». C’est nous qui avons mis les guillemets. Ce jugement de valeur, pardon cette information, relevé dans la dépêche d’une agence de presse, résume bien les sentiments de nos hommes de médias sur l’homme de « Sud ». Tout à son honneur !


Babacar Touré à la tête du CNRA : NON, NON et NON encore !!!
Voila que nos chiens de garde se déguisent en « mouton de tabaski », mais que le citoyen ne s’y trompe pas, ce sont bien ses intérêts et lui même que l’on est entrain de « sacrifier ». Oui, Babacar Touré à la tête du CNRA, il faut bien fêter la « mort » des droits des consommateurs des produits de presse et célébrer la « renaissances » des intérêts moraux et matériels des médias et des hommes de médias.
Nos infaillibles journalistes, bien trop conscients de leurs devoirs et droits viennent donc de prendre le contrôle de l’autorité administrative chargée de veiller sur les conditions d’exercice de leur métier et d’exploitation des organes de presse.
Citoyens du pays, vous êtes avertis : vos droits sont en dessous de ceux des journalistes.
Et ça commence bien. En effet, là où n’importe quel chien de garde, pardon journaliste, relèverait un conflit d’intérêt, nos redoutables éditorialistes y voient la consécration d’une longue carrière.
Grands communicants qu’ils sont, ils font semblant d’ignorer les positions de principe pour évoquer les grandes qualités humaines du nouveau promu, comme il s’agissait d’un problème de personne. Cette manière de communiquer leur permet de récuser à priori l’analyse et de considérer la critique comme une « attaque ad hominem », comme dirait Bourdieu. Passons aux aveux. Dans notre travail de critique des médias, les personnes nous intéressent. Nous parlons des « journalismes » et des journalistes. Oui nous savons être durs contre certains journalistes, mais sans jamais parler de leur vie privée. Nous osons croire qu’aucun journaliste ne nous contraindra à parler de sa vie privée.
Toutefois, ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas la personne de Babacar Touré, mais les questions de principe.
Peut-on vraiment être juge et parti ? Peut-on, par exemple, imaginer Diagne Fada à la tête de la CENA ? Peut-on imaginer Aliou Sow CSE à la tête de l’ARMP ?
Pour rappel, le CNRA est une autorité administrative indépendante qui veille sur l’application de la loi dans le secteur de la presse. Il instruit des dossiers et rend des jugements sur des questions qui normalement devraient relever des compétences de l’exécutif, des juridictions classiques d’instruction et des juridictions de jugement.
Ainsi, le législateur a choisi d’alléger certaines procédures judiciaires et administratives dans le secteur de la presse en les confiant à une autorité administrative indépendante. Cependant, nous avons toujours dénoncé une certaine faiblesse des autorités face aux hommes de médias. Les députés de l’assemblée nationale avaient quelque part raison en bloquant l’adoption du code de la presse. Ni le CNRA, ni les hommes de médias ne doivent élaborer les règles de droits qui gouvernent le secteur de la presse. Il faudrait que l’on revienne dans ce pays à une certaine orthodoxie républicaine. La règle de droit doit être définie par le législateur, qui est libre d’y associer qui il veut. Le CNRA, comme l’autorité judiciaire, doit se limiter à veiller sur l’application de la règle de droit. Nous avons l’intime conviction que le CNRA ne devrait pas être au cœur de l’élaboration des textes, comme certains semblent le suggérer.
Comment donc Babacar Touré pourrait-il veiller sur l’application des règles dont les personnes qui les violent sont soit ses employés ou ses concurrents ? Disons le très net, Babacar Touré a toujours été du coté de ses confrères et non de ses concitoyens. Oui, dans leur travail, ses confrères font beaucoup de torts à ses concitoyens. A-t-on une fois entendu Babacar Touré dire stop à ses confrères, alors que ces derniers passent leur temps à bafouer l’honneur de ses concitoyens.
Pourtant, qui ne l’a pas entendu hurler pour défendre l’honneur de ses confrères, et parfois même à tort. En notre qualité de citoyen, nous récusons Babacar Touré parce qu’il a toujours été du coté de ses amis journaliste.
Entendons nous bien, le CNRA a pour principal mission de veiller sur les intérêts des citoyens (la protection de l’enfance, le respect de l’éthique et de la déontologie …), mais aussi et peut être accessoirement de veiller pour une saine cohabitation des différents acteurs de la presse (respect des règles du jeu par tous les organes de presse, donc concurrence saine et loyale).
Pour toutes ses raisons, Babacar Touré ne peut pas et ne doit pas être le Président du CNRA. Comment Babacar Touré peut être actionnaire majoritaire d’un groupe presse privée, et désigner, par exemple, demain le Président de l’audiovisuelle publique sénégalaise ? Comment Babacar Touré pourrait-il trancher un litige Walf / Sud ?
Il ne faut pas se voiler la face, les hommes de presse sénégalais ne règleront jamais le problème des médias sénégalais. Nous avons vu les exemples du CRED et du CORED. Quand on installait le CORED, nous avions publié une contribution à travers laquelle nous nous demandions si « le CORED n’était pas mal parti » ? Hélas ! l’histoire nous a donné raison. Tout le monde connaît les problèmes de la presse sénégalaise mais personne n’a le courage d’agir. Chaque fois que l’on porte atteinte à l’honneur d’un journaliste, l’hypocrite société civile et la très démagogique classique politique crient au scandale et on ne les entend jamais quand les journalistes portent atteinte à l’honneur d’un citoyen.
Trop c’est trop, il est temps de dire de stop aux hommes de médias. Hélas ! le citoyen sénégalais ne pourra pas compter sur Babacar TOURE. Cette nomination est politique pour ne pas dire politicienne.


Sadikh DIOP

Administrateur de l’observatoire de l’information et des médias



1.Posté par Verite le 10/09/2012 10:34 | Alerter
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Merci pour "Chaque fois que l’on porte atteinte à l’honneur d’un journaliste, l’hypocrite société civile et la très démagogique classique politique crient au scandale et on ne les entend jamais quand les journalistes portent atteinte à l’honneur d’un citoyen."
Très pertinent !

2.Posté par vegas le 10/09/2012 10:44 | Alerter
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monsieur BT proprio de l'hotel Madamel qui sert d'hotel de passe au journaliste Cheikh Yerim SECK, bonjour le contrôle de l'audiovvisuel!

3.Posté par pape le 10/09/2012 10:53 | Alerter
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c'est vrai mais dans ce pays plus rien n'étonne: un ministre de la culture et du tourisme analphabète, un sénat supprimé parce qu'il pleut sur dakar, un conseil économique et social transformé en conseil économique et social et de l'environnement (pourquoui pas un conseil économique et social et de l'artisanat ou de la sidérurgie?) un magnat de la presse chargé de réguler le secteur de l'audiovisuel, on est bien dans la rupture avec macky sall

4.Posté par Bounkhatab le 10/09/2012 11:41 | Alerter
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MACKY A LE DROIT DE NOMINATION ET DE LIMOGEAGE.S'IL CONSTATE QUE CE BABACAR TOURE MENAGE LES JOURNALISTES AU DETRIMENT DES CONCITOYENS, IL LE DEGAGERA ILLICO PRESTO.LA PATRIE DOIT PASSER PARTOUT AVANT LE PARTI OU LA CORPORATION.SI DES RESPONSABLES DE PARCELLE D'AUTORITE L'IGNORENT, C'EST LEUR PROBLEME POURVU QUE LE PRESIDENT REAGISSE IMMEDIATEMENT.IL FAUT QUE LES SENEGALAIS APPRENNENT A AVOIR CONFIANCE A LEURS CONGENERES, SINON ON N 'EN SORTIRA JAMAIS.

5.Posté par ndiaye le 10/09/2012 13:24 | Alerter
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grand marabout pour tout domaines incha allah
chance ,reussite, amour travail, mariage, santé , succés
thiatte , ondes négatif ligueye etc………
thi katanou sougnou borom rabou sama waty wal ardi
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6.Posté par So le 10/09/2012 14:34 | Alerter
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Je crois qu'il est temps pour une fois que les gens sachent que faire appliquer la justice et les textes réglementaires n'a rien à voir avec le fait qu'on appartient à telle partie.
Si on va avec cette logigue on devrait recuser la nomination de Sambou de la casamance comme ancien ministre des forces armées parcequ'il est Diola et beaucoup de ses parents sont dans la rebellion qui lutte avec l'Armée.
Bamba Dieye en tant que Maire ne doit pas etre ministre des collectivités parcequ'il gere une collectivité.
Arrêtons ces analyses simplistes et imposons l'ethique et la responsabilité quand on occupe un poste administratif.
Avec toute l'unanimité sur le caractere de la personne je vois mal qu'il juge injustement un conflit qui oppose Walf à Sud son groupe d'origine.

Babacar que je ne connait pas peut refuser de polémiquer sur les derives frequentes des journalistes peut etre n'occupant pas un poste pour les juger il serait traiter de mêchant par des simplistes comme toi ou serait attaqué par des gens qui sont tout sauf journaliste.
Jugeons l'homme sur les actes qu'il va poser et que chacun respecte tous les termes que la lois l'impose.
Youssou a un groupe de presse et est musucien et on a confiance à lui pour gerer le Ministere du Tourisme et à quoi avoir honte de ne pas avoir de hauts diplomes si habite un pays ou plus de 80% est analphabéte et UN PAYS QUE LES PERSONNES DITES BIEN FORMEES SENGHOR ABDOU ET SURTOUT ABDOULAYE WADE ont fini de ruiner.
Arrêtons le complexe et les préjugé négatives et travaillons à etre juste en sachant qu'un jour on sera jugé par le plus parfait des juges DIEU LE TOUT PUISSANT

7.Posté par colombo le 11/09/2012 01:39 | Alerter
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L'auteur de l'article est tres clair BT ne peut pas etre juge et parti.point final.C'est lui meme qui ne devrait pas accepter ce poste.......
Son Gosse,le fameux 'journaliste d'investigation" qui est actuellement a la station presidentielle disait de lui(BT) qu'il etait le meilleur editorialiste du pays.Il a du souffler(au fait il ne parle plus depuis qu'il a son morceau du gateau ds la bouche) a l'oreille de Maky de mettre son ancien employeur a la tete du CNRAMacky doit faire attention car il est entoure de requins et de caimans.
da gnouye nogatou boy macky quoi

8.Posté par DEUG le 11/09/2012 16:48 | Alerter
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la contribution ne manque pas de pertinence; on a le sentiment que le Sénégal est dirigé plus par le passé SUR LA base de connivences... Une bonne partie de ceux qui criaient hier se taisent aujourd'hui alors que la situation n'a pas du tout changé ! Toutefois il n'en demeure pas moins vrai à mon avis qu'il faut juger Babacar TOURE sur la base de ses faits et actes en tant Président du CNRA. Donc plus que jamais, vigilance......

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