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Babou Diaham, directeur de l'Office du Bac : Un «baobab» qui refuse de tomber


Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Juillet 2017 à 18:22 | | 0 commentaire(s)|

" Je ne vais pas démissionner. » Le mot est lâché par le directeur de l’Office du Bac, himself. Babou Diaham compte ainsi aller jusqu’au bout de la mission à lui confiée, par les autorités. « Je ne fais pas de fixation. J’ai été nommé par décret, c’est un décret qui m’enlèvera certainement de là où je suis. Tant que nous jouissons de la confiance des autorités, nous resterons sur place », a encore entonné devant la presse celui qui, solide comme un baobab, dirige le service de l’Etat du Sénégal, préposé à l’organisation de l’examen conduisant à l’obtention du premier diplôme de l’enseignement supérieur.

Mieux ou pis, c’est selon, Diakham ne quitterait son poste que si les résultats de l’enquête confiée à la Section de recherches de la Gendarmerie nationale, venaient à l’épingler, à l’en croire.

Ce haut fonctionnaire de l’Etat du Sénégal a vraiment blanchi sous le harnais, en servant le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. Quand Babou Diakham prenait les commandes du très stratégique Office du bac, en 2001, des mains de Mamadou Faye, ils n’étaient pas nombreux les Sénégalais qui pensaient qu’il allait y faire de très vieux os.

Nommé sous le magistère du Président Abdoulaye Wade, cet ancien enseignant de chimie à l’Ucad, au-devant de l’actualité du fait des fuites répétées au baccalauréat, a établi le record de longévité dans les hautes fonctions de l’Etat auxquelles nomme le premier des Sénégalais.

Jamais, à moins que votre serviteur ne se trompe, un commis de l’Etat, nommé par décret présidentiel, n’aura passé autant d’années à des fonctions aussi stratégiques que celles de Directeur national.

Pourquoi Diakham a-t-il tant duré, au point même d’être « oublié » par les plus hautes autorités ? Cette question que l’opinion ne s’est, certainement, jamais posée, occupe l’espace depuis que ce haut fonctionnaire, est sur la sellette.

Mais quelqu’un comme Matar Dabo, leader du Syndicat des cadres et agents de l’Administration, qui semble connaître l’homme, a renseigné hier, sur les ondes de la radio privée Rfm que l’homme qui trône sur l’Office du bac, a droit depuis quelques années, à une pension de retraite. Jusqu’ici pas de dénégation de la part de M. Diaham, qui serait maintenu, selon toujours Dabo, «pour des raisons politiciennes», puisqu’il milite, d’après le syndicaliste, à l’Alliance pour la république (Apr),dans son village de Soum, dans le département de Foundiougne. Boudé par les syndicalistes du moyen-secondaire, le Cusems et le Saems surtout, lors des discussions sur la correction des épreuves anticipées de philosophie, à la suite des fuites qui avaient secoué cette étape du baccalauréat, le directeur de l’Office du Bac n’avait pas pour autant, plié. Il maintient au contraire le cap et reste apparemment, déterminé à continuer à tenir le navire Office du bac, pour certainement le mener à bon port.

Au moment où la persistance des fuites relance le débat sur la réforme de cette structure, qui devrait se muer, avec l’avènement de nouvelles universités dans le pays, en Agence ou Office national comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région.

Mais aujourd’hui, les derniers développements que le "prestigieux" bac sénégalais a connus, donnent raison aux syndicalistes Abdoulaye Ndoye du Cusems et Saourou Sène du Saems/Cusems, qui sont confortés par les derniers événements.


Le Quotidien