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Benno Bokk Yakaar Doit Nominativement Mourir

Rédigé par leral.net le Lundi 29 Avril 2013 à 16:41 | | 0 commentaire(s)|

Benno Bokk Yakaar Doit Nominativement Mourir
Magui yakaar « Benno Bokk Yakaar » une coalition de coalitions de partis politiques créée entre les deux tours de la Présidentielle 2012 incarne nominativement l’espoir des chefs de partis qui l’avaient mise en place. Espoir de gagner contre Me Abdoulaye WADE. Après avoir gagné, « Benno Bokk Yakaar » devait logiquement changer d’appellation du fait qu’elle est dans une nouvelle situation différente de celle de l’espoir du candidat qu’elle était et incarnait. Alors qu’elle a gagné, qu’elle est au pouvoir, « magui yakaar » « Benno Bokk Yakaar » doit nominativement mourir. Car elle n’affiche nominativement et symboliquement aucune intention et aucune ambition pour le Sénégal.
Par ailleurs, «Benno Bok Yakaar ci yallah »? Ou «Benno Bokk Yakaar am dam »? De quoi, il en retrouve exactement ? Quelle qu’en soit la situation, principiellement et intentionnellement « Benno Bokk Yakaar » (Président Macky Sall et ses alliés) détenant tous les moyens et tous les pouvoirs n’est plus dans une posture de faiblesse du candidat qui nourrit l’espoir de gagner une élection mais dans celle de celui qui a gagné, qui exerce le pouvoir et qui doit travailler pour régler les problèmes des sénégalais.
Magui yakaar les leaders de « Benno Bokk Yakaar » à savoir : le Président Macky SALL, Moustapha NIASS, Abdoulaye Bathily, Idrissa SECK, Ousmane Tanor DIENG, Cheikh Tidiane GADIO, Cheikh Bamba DIEYE, Mme Ansatou Sow SIDIBE, Mme Diouma Dieng DIAKHATE, Youssou NDOUR et Ameth DANSOKO, liront cet article et qu’ils ne vont pas me lire avec mépris. Qu’ils ne me diront pas après lecture pour qui se prend-il ? Qui est-il pour nous demander de changer d’appellation de notre coalition ? Qui est-il pour prétendre nous donner des leçons ?
En effet, « magui yakaar » que nous sommes dans une nouvelle situation différente de celle qui a été à l’origine de la naissance en 2012 de « Benno Bokk Yakaar ». Cette situation génitrice circonstancielle de « Benno Bokk Yakaar » a disparu avec l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême. Aussi, la charge intentionnelle nominativement de « Benno Bokk Yakaar » de départ n’est plus adaptée à la situation politique qui prévaut. Elle ne représente plus nominativement la réalité des faits. La réalité est que le temps de l’espoir pour la coalition est terminé après la gagne. On est dans le temps du travail. Quand on est dans le temps du travail pour le quel on a été élu, que doit on faire ? Par ailleurs, doit on garder logiquement la dénomination de « Benno Bokk Yakaar » qui, dépourvue, symboliquement de charge intentionnelle et d’ambition confine nominativement ses membres à demeurer éternellement dans l’espoir ?
Magui yakaar « Benno Bokk Yakaar » va changer d’appellation. Changer par ce qu’elle détient le pouvoir. Changer par ce que quand on exerce le pouvoir, on n’est plus dans une situation de l’espoir de régler les problèmes, de l’espoir de répondre à la demande sociale et de l’espoir d’améliorer les conditions d’existence des citoyens. On est dans une situation où on doit engager des moyens, prendre des initiatives et des mesures pour régler les problèmes. On est dans une situation politique nouvelle.
Dénomination circonstancielle, de posture de candidat à la présidentielle de 2012 non de vision, « magui yakaar » « Benno Bokk Yakaar » est nominativement révolu. Par ce que symboliquement dépourvue de charge intentionnelle apparente et d’ambition. On est dans l’exercice réel du pouvoir. La situation où on est, appelle « Benno Bokk Yakaar » au travail. On n’est plus dans du « Benno Bokk Yakaar » on est plutôt dans le « Benno Bokk ligueye Sénégal »
Magui yakaar, « yakaar » Président Macky Sall a changé après son élection à la magistrature suprême. Ainsi, en devenant Président de la République, Macky Sall a naturellement changé d’objet d’espoir. Il voulait être Président de la République. Il est devenu Président de la République. Du coup, son objectif et son ambition changent. Cependant contrairement à Idrissa Seck dont l’espoir et l’ambition de devenir Président de la République n’ont pas changé et ne changeront pas tant qu’il gardera l’espoir de devenir un jour Président de la République du Sénégal. Il y va de même, je crois, pour Ousmane Tanor DIENG, Cheick Bamba DIEYE, Cheick Tidiane GADIO, pour ne citer que ceux là.
Au fait, contrairement à ses camarades de « Benno Bokk Yakaar » le Président Macky Sall pense peut être aux générations futures mais immédiatement, il ne peut pas ne pas penser à un second mandat. En pensant légitimement à un second mandat, « magui yakaar », il doit changer de démarche politique. Je reste convaincu malgré cette apparence de consensus et d’entente temporaire « Benno Bokk Yakaar » est une coalition de coalitions de partis avec des intérêts contradictoires et conflictuels. En cuisine, « Benno Bok Yakaar » pourrait être assimilé à du « soupou kandjé » en termes de composition et non en termes de gout. Aussi, faut il le rappeler que « Benno Bokk Yakaar » n’est pas une coalition mise en place sur la base d’un programme politique commun. Le dénominateur commun le plus largement partagé entre les partis qui le composent fut de faire partir Me Abdoulaye Wade. Il est parti.
Magui yakaar en voulant réaliser certaines réformes dans ce premier mandat, le Président Macky Sall courts le risque de ne pas avoir un second mandat. Ces conseillers politiques doivent le savoir. Ils doivent savoir que l’on doit toujours éviter de prendre des mesures impopulaires dans son premier mandat. Mais si on arrive à en prendre, il faut savoir y revenir par réalisme politique. Dans les pays où le Président n’a droit constitutionnellement qu’à deux mandats comme au Ghana, au Cap Verd, aux Etats Unis, la pratique politique la plus intelligente veut que l’on attende le second mandat pour mener certaines réformes en particulier les plus susceptibles de provoquer l’ire des populations. L’utilisation de la CREI, « magui yakaar » pour recouvrer l’argent supposé voler au contribuable fait partie de ces mesures. De même que faire payer l’impôt à tout le monde. Maintenant, on pourrait s’interroger légitimement qu’elle est la part de responsabilité du Président Macky Sall et celle de ses conseillers politiques, juridiques et économiques dans les choix qui sont opérés ? Est-ce que l’état de notre économie et l’état d’avancement de notre démocratie assurent le plein succès de telles initiatives ?
Contrairement à ce qu’on pourrait lui faire croire en l’espèce, la traque des biens mal acquis n’est pas politiquement profitable au Président Macky Sall. La première difficulté réside dans le fait que les populations ont du mal à comprendre le procédé de renversement de la preuve c'est-à-dire le fait que c’est à l’accusé d’apporter la preuve de son enrichissement licite. S’il ne l’apporte pas, il est mis en prison. Quand il est mis en prison, quels bénéfices politiques concrètement le pouvoir peut il en tirer ? La deuxième difficulté est que l’on ne peut pas dissocier cette traque des biens mal acquis avec la politique d’autant plus les personnes poursuivies sont des adversaires politiques. Sur ce, « magui yakaar » pour éviter que la traque des biens mal acquis soit perçue comme une justice des vainqueurs ce qui est difficile à réaliser, il faut que la CREI, poursuive également les gens appartenant au camp de « Benno Bokk Yakaar ». Si un jour, elle (la CREI) décide de poursuivre les membres de « Benno Bokk Yakaar » je pense sans nul doute que ça sera la fin de cette coalition. On pourrait l’appeler « Benno Bokk Ligueye Sénégal » ou autrement mais « Benno Bokk Yakaar » doit nominativement mourir.


Baba Gallé DIALLO / SNEIPS / bbgd70@yahoo.fr