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Biens mal acquis: Les secrets de l'ordonnance de non-lieu accordé à Aïda Ndiongue


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Mars 2018 à 09:40 | | 0 commentaire(s)|


La Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite a prononcé un non-lieu à Aïda Ndiongue mise en examen pour enrichissement illicite. En plus, de «laver » totalement l’ex-sénatrice libérale, elle a ordonné la main levée sur les biens saisis.

Selon Libération dans sa livraison de ce mardi, l’instruction a d’abord confirmé que tous les fonds retracés dans les comptes de l’ancien maire des Hlm, proviennent du Trésor public via le PCRPE, le Plan Jaxaay…

D’ailleurs, Ramatoulaye Diagne de la Cbeao- Attijarri a attesté que si la banque n’avait pas fait de déclaration de soupçons à la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), c’est parce que Aïda Ndiongue qui se trouve une personne politiquement exposée (PPE), n’a jamais fait de dépôt en espèces. Tous les fonds retracés dans ses comptes prévenaient de virements ou de chèques Trésor.

Pour les bons de caisse, la banque a confirmé que Aïda Ndiongue avait commencé à y souscrire depuis 2003, du temps de la Bst.
Quid des bijoux de valeur ? Là aussi l’ordonnance révèle des attestations de propriété de la Douane française dont certaines datent des années 90. Ces bijoux ont été achetés pour la plupart à cette époque à Genève, en Suisse. Même la célèbre bijouterie « Yoro Lam » du Sénégal a versé des attestations, qui démontrent que ces biens sont acquis depuis l’arrivée au pouvoir de Me Wade.

Concernant les maisons, Aïda Ndiongue en a trois. L’ordonnance de la Commission d’instruction révèle que sa maison des Hlm a été achetée en 1974. Et que c’est alors fonctionnaire, elle versait 10.000 FC Cfa par moi. Sa maison à Dagana a été acquise pour la modique somme de 2 millions de F Cfa depuis des lustres alors que son domicile de Hann Maristes a été régulièrement acheté auprès de Mame Biram Diouf.

S’agissant des marchés du Plan Jaxaay qu’elle gagnait systématiquement, l’ordonnance estime que même si cela peut heurter la conscience, il n’en demeure pas que c’est toujours après dépouillement des offres que ses sociétés étaient déclarées adjudicataires. Qui plus est, les marchés étaient régulièrement exécutés comme constaté par les éléments de la Division des investigations criminelles ( Dic) lors d’un transport sur le site.

Par ailleurs, le point concernant son parc automobile avait été « évacué » lors de l’enquête préliminaire puisqu’il n’y avait de quoi fouetter un chat, selon les enquêteurs.

Cerise sur le gâteau, Aïda Ndiongue va empocher la somme de 9 milliards qui n’a rien à voir avec les montants bloqués à la Caisse de dépôt et consignation (CDC). En effet, elle avait acheté des bons du Trésor ivoirien pour 8 milliards de F Cfa. Cette souscription est arrivée à terme depuis 2017 et le Trésor ivoirien avait viré l’argent -1 et 8 milliards en intérêt dans ses comptes logés à la Cbao. Mais l’argent avait été bloqué par la Commission d’institution de la Crei.