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CAN 2017: les flops de la compétition


Rédigé par leral.net le Lundi 6 Février 2017 à 14:52 | | 0 commentaire(s)|

L'équipe nationale du Gabon sortie dès le premier tour
L'équipe nationale du Gabon sortie dès le premier tour
Les gros, KO trop tôt
En politique comme en football, en ce moment, il ne fait pas bon se prêter au jeu des pronostics. Dans les deux cas, les favoris sortent rarement vainqueurs des primaires. Résultat à la CAN, ni la Côte d’Ivoire et son effectif solide, ni l’Algérie et sa génération dorée, ne sont parvenues à s’extraire de poules prétendument à leur portée. Tout comme le pays hôte, le Gabon, sorti par la petite porte après trois matchs nuls. Une première depuis la Tunisie en 1994. Pour les "Panthères", la fête n’était définitivement pas à la maison.

Joga (pas vraiment) bonito
A l ‘exception de quelques fulgurances, cette 31e édition de la CAN n’aura pas vraiment brillé par le spectacle offert sur la pelouse. Point de football flamboyant ni de scores fleuves : durant trois semaines, la parole a plutôt été à la défense, comme l’illustre le parcours des deux finalistes. L’Egypte et le Cameroun, arc-boutés sur des stratégies coercitives efficaces, ont en effet atteint la finale de la compétition en inscrivant respectivement quatre et cinq buts. A titre de comparaison, en 2010, les "Pharaons" étaient arrivés à ce stade avec 14 buts dans la musette. Catenaccio is back !

Le racisme
Par le passé, la CAN a malheureusement donné lieu à de violentes éruptions de racisme. Comme lors de l’édition 2006, où les finalistes ivoiriens avaient été la cible de l’hostilité d’une partie des supporteurs égyptiens sur la route du Stade International du Caire. Ou plus récemment en 2015, quand des personnes d’origine subsaharienne ont été agressées dans le centre-ville de Tunis à la suite de la défaite des "Aigles de Carthage" face à la Guinée équatoriale. Evolution numérique oblige, cette année, la bêtise des énervés anonymes s’est déversée sur les réseaux sociaux. Notamment à l’issue de la première journée de la compétition, marquée par les défaites de la Tunisie et du Maroc, et le nul de l’Algérie face au Zimbabwe. No comment.

Des écrins très creux
Oyem, Port-Gentil, Franceville, Libreville. Dans tous les stades, un même constat : en dépit de prix très attractifs (1,50€ en moyenne), les travées étaient tristement désertes (les enceintes ont rarement été remplies à plus de la moitié de leur capacité). La palme du stade fantôme revenant à celui de Franceville, où seules 1800 personnes avaient fait le déplacement pour suivre le match Tunisie-Zimbabwe. Les troubles politiques consécutifs à la réélection contestée du président Ali Bongo en août dernier ne sont évidemment pas étrangers à cette désertion. Le boycott de la CAN a, en effet, servi de tribune (vide) à une société civile exaspérée par les turpitudes de la classe politique locale, trop prompte à user de la stratégie du « panem et circenses » à la sauce crampons pour calmer la colère populaire.

Maudits gazons
A la CAN, les pelouses tiennent généralement davantage du champ de mines que du green de golf. Cette édition 2017 n’a malheureusement pas échappé à la règle. Ainsi à Port-Gentil, le Marocain Romain Saiss s’est fendu d’un laconique « c’était injouable » à l’issue du quart de finale qui a opposé les "Lions de l'Atlas" à l’Egypte, pour qualifier l’état déplorable de la pelouse. Problèmes d’engrais, système de drainage absent : les causes des défaillances ont été identifiées par le comité d’organisation de la compétition. Un peu tard. On ne transforme pas un terrain vague en billard anglais à trois semaines du coup d’envoi.

BONUS : le coaching peu inspiré de Paulo Duarte
En 2014, Louis Van Gaal avait réussi un coup de maître en quart de finale de la Coupe du monde, lors de la séance de penaltys qui opposait les Pays-Bas au Costa Rica. Le Pélican avait eu la bonne idée de faire entrer Tim Krul, la doublure du gardien titulaire des Oranje, Jasper Cillessen, pour l’épreuve couperet. Résultat : deux arrêts cruciaux et un ticket pour le dernier carré. Face à l’Egypte en demi-finale, le sélectionneur du Burkina Faso, Paulo Duarte, a lui aussi voulu montrer qu’il savait murmurer à l’oreille des portiers. En laissant la responsabilité du quatrième penalty au jeune gardien des "Etalons", Hervé Koffi, lors de la séance décisive, le coach portugais s’est malheureusement montré nettement moins inspiré que son homologue néerlandais à Rio. L’expérimenté gardien des "Pharaons", Essam El-Hadary, n’en demandait pas tant. Le dépassement de fonction a ses limites…
source: yahoo sport

la redaction