leral.net | S'informer en temps réel

CD PDS: Babacar Gaye dézingue Idy, récuse Abdoulaye Daouda Diallo et exige l’arrêt des poursuites des libéraux


Rédigé par leral.net le Samedi 11 Juin 2016 à 00:57 | | 4 commentaire(s)|

La sortie d’Idrissa Seck, invitant les leaders de l’opposition qui ont favorablement répondu au dialogue national lancé par le président de la République à prendre leurs responsabilités ou à tirer les conséquences de leurs actes, ne plaît pas à tout le monde. Interpellé sur ce que Idrissa Seck appelle « le deal » entre l’Apr et le Pds pour obtenir la libération de Karim Wade de prison, Babacar Gaye répond que c’est à Idrissa Seck de répondre à cette question, parce qu’il n’a pas souvenance que le Parti démocratique sénégalais ait été taxé de dealer. «Le Pds ne me semble pas être aujourd’hui le parti connu, reconnu ou soupçonné d’avoir porté des deals. Que cela vienne d’Idrissa Seck m’étonne un peu», a déclaré Babacar Gaye, pour inviter les Sénégalais à attendre la fin de leur participation à ce dialogue, pour voir si le Pds est un dealer ou pas.

Au sujet des sanctions contre Omar Sarr et Decroix, coupables d’avoir trahi, selon les termes du président de Rewmi, Babacar Gaye pense qu’Idrissa Seck n’en fait qu’à sa tête. D’ailleurs, il dit que c’est à lui qu’il faudrait poser la question. «Il faut poser cette question à Idy qui a peut-être, lui, le pouvoir de sanctionner des partis politiques autonomes. Il se répondra», raille-t-il.

Pour Babacar Gaye qui faisait face à la presse, le principal souci en ce moment du Pds, c’est comment faire pour que ses militants qui sont emprisonnés soient libres, que les préoccupations des Sénégalais, surtout de sa frange la plus vulnérable, soient réglées…. «Si Idrissa Seck peut se solidariser de cela, tant mieux. Sinon, il n’a qu’à nous laisser poursuivre notre chemin calmement». D’ailleurs, Babacar Gaye déclare que le cas Karim Wade n’a pas été discuté en réunion du Comité directeur.

En tant que porte-parole, il affirme que le Pds ne s’est jamais prononcé sur le cas de Karim Wade, en termes de modalités de sa libération. A ses yeux, il appartient à ceux qui l’ont annoncé pour donner suite à leurs préoccupations, de donner corps à l’avis du groupe de travail des Nations Unies. Ils doivent, au risque d’humiliation de la justice sénégalaise, avec tous les procès en cours sur le plan international, trouver les moyens de donner droit à Karim Wade, surtout à son innocence. Ainsi, le Pds pourra prendre en compte les préoccupations du Sénégal, et porter Karim Wade au pouvoir le plus rapidement possible. On a parlé des personnes qui sont détenues et d’autres comme Moise Rampino. Nous estimons qu’il est temps qu’on les libère et qu’on arrête les poursuites contre les Toussaint Manga, Me Amadou Sall, Omar Sarr, Amadou Kane Diallo etc. Tous ceux dont l’épée de Damoclès est suspendue sur leurs têtes. Cela fait partie des exigences du parti, mais cela ne nous empêche pas de poursuivre notre participation au dialogue».

Ce qui les empêcherait par contre de poursuivre la nouvelle dynamique souhaitée par le Parti de Me Abdoulaye Wade, c’est le maintien d’Abdoulaye Daouda Diallo à son poste de ministre de l’Intérieur chargé d’organiser des élections, alors qu’il est militant de l’Apr. «Nous sommes pour l’organisation des élections par une personnalité neutre qui ne serait pas attachée à des considérations partisanes. Nous voulons à sa place une personnalité neutre et indépendante qui pourrait nous aider à avoir des élections non contestables», a terminé le natif de Kaffrine.

Jotay