Hier, à l’étape de Diender, une commune fortement touchée par ce phénomène, Serigne Cheikh Fall, un candidat à l’émigration clandestine de la zone, explique cette situation : «Le manque de perspectives en ce qui concerne l’emploi nous avait poussés, en 2018, à emprunter les pirogues de fortune vers l’Espagne. Après une traversée périlleuse, nous avons été interpellés au Maroc avant d’être rapatriés au Sénégal ».
Contraint au retour dans des conditions difficiles, M. Fall s’active désormais dans la production maraîchère, soutenue par l’Oim, à travers la mise à disposition de matériels de production.
Samuel Diémé, colonel à la retraite des Eaux et Forêts, expert en approche communautaire, souligne qu’avant la mise en place de ce programme de l’Oim, «il y a eu une identification des principales activités économiques de la zone et les problèmes liés à leur pratique. Il en est ressorti deux problèmes majeurs, en l’occurrence la problématique de l’eau et la commercialisation des produits».
«C’est ainsi que des dispositions ont été prises pour mettre en place des forages et inciter les jeunes à l’agriculture. En effet, en permettant aux jeunes d’avoir des opportunités pour un retour à la terre, on apporte en même temps, une solution durable à la question de l’émigration clandestine, un véritable drame pour la jeunesse sénégalaise», dit-il.
A sa suite, Mme Khady Ngom, point focal du projet CinemArena, est revenue sur la campagne de sensibilisation des risques liés à l’émigration clandestine. «La campagne a commencé depuis le 14 juin, et Diender fait partie des endroits ciblés et qui sont des zones sensibles de départ, où il y a également beaucoup de retours de migrants. Et malgré ses énormes potentialités économiques liées à la production horticole, la zone a subi le drame de l’émigration clandestine, avec des départs innombrables, mais aussi des retours traumatisants. Ainsi, poursuit Mme Ngom, la campagne porte sur une sensibilisation à outrance des jeunes candidats à l’émigration clandestine, ainsi que leurs familles, pour les pousser à bannir toute idée de quitter le pays pour une aventure périlleuse».
Surtout que, poursuit-elle, «ce phénomène a suffisamment causé de dégâts et de drames dans les familles et il est temps que les jeunes sachent qu’il y a bel et bien des opportunités économiques au pays, qui peuvent leur permettre de se prendre en charge dans la dignité».
Des opportunités liées surtout à la mise en place par l’Etat des stratégies de prise en charge, pour permettre aux jeunes de rester et de réussir au Sénégal, indique Waly Bakhoum, chef d’antenne régionale de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), échafaudant les pistes de sortie de crise.
Il cite «des pôles pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, dont celui de Thiès, qui vient d’être inauguré par le président de la République Macky Sall. Il y a aussi plusieurs autres opportunités qui s’offrent aux jeunes, en l’occurrence l’accompagnement de l’Etat vers l’insertion, les dispositifs de renforcement de l’employabilité des jeunes, la convention Etat-employeurs qui a été porté de 1 à 15 milliards de FCfa pour ce renforcement de l’employabilité». Il s’y ajoute «l’accompagnement vers les financements, les opportunités de formation avec les bourses offertes par les 3Fpt et l’Office national de formation professionnelle (Onfp)».
Le Quotidien
Contraint au retour dans des conditions difficiles, M. Fall s’active désormais dans la production maraîchère, soutenue par l’Oim, à travers la mise à disposition de matériels de production.
Samuel Diémé, colonel à la retraite des Eaux et Forêts, expert en approche communautaire, souligne qu’avant la mise en place de ce programme de l’Oim, «il y a eu une identification des principales activités économiques de la zone et les problèmes liés à leur pratique. Il en est ressorti deux problèmes majeurs, en l’occurrence la problématique de l’eau et la commercialisation des produits».
«C’est ainsi que des dispositions ont été prises pour mettre en place des forages et inciter les jeunes à l’agriculture. En effet, en permettant aux jeunes d’avoir des opportunités pour un retour à la terre, on apporte en même temps, une solution durable à la question de l’émigration clandestine, un véritable drame pour la jeunesse sénégalaise», dit-il.
A sa suite, Mme Khady Ngom, point focal du projet CinemArena, est revenue sur la campagne de sensibilisation des risques liés à l’émigration clandestine. «La campagne a commencé depuis le 14 juin, et Diender fait partie des endroits ciblés et qui sont des zones sensibles de départ, où il y a également beaucoup de retours de migrants. Et malgré ses énormes potentialités économiques liées à la production horticole, la zone a subi le drame de l’émigration clandestine, avec des départs innombrables, mais aussi des retours traumatisants. Ainsi, poursuit Mme Ngom, la campagne porte sur une sensibilisation à outrance des jeunes candidats à l’émigration clandestine, ainsi que leurs familles, pour les pousser à bannir toute idée de quitter le pays pour une aventure périlleuse».
Surtout que, poursuit-elle, «ce phénomène a suffisamment causé de dégâts et de drames dans les familles et il est temps que les jeunes sachent qu’il y a bel et bien des opportunités économiques au pays, qui peuvent leur permettre de se prendre en charge dans la dignité».
Des opportunités liées surtout à la mise en place par l’Etat des stratégies de prise en charge, pour permettre aux jeunes de rester et de réussir au Sénégal, indique Waly Bakhoum, chef d’antenne régionale de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), échafaudant les pistes de sortie de crise.
Il cite «des pôles pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, dont celui de Thiès, qui vient d’être inauguré par le président de la République Macky Sall. Il y a aussi plusieurs autres opportunités qui s’offrent aux jeunes, en l’occurrence l’accompagnement de l’Etat vers l’insertion, les dispositifs de renforcement de l’employabilité des jeunes, la convention Etat-employeurs qui a été porté de 1 à 15 milliards de FCfa pour ce renforcement de l’employabilité». Il s’y ajoute «l’accompagnement vers les financements, les opportunités de formation avec les bourses offertes par les 3Fpt et l’Office national de formation professionnelle (Onfp)».
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