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Candidat à la mairie de Tattaguine: Ibou Ndiaye dénonce la gestion de Déthié Diouf, le maire sortant

Candidat à la mairie de Tattaguine, Ibou Ndiaye peint un tableau sombre de la gestion de l’édile sortant, Déthié Diouf. Ce responsable de l’Apr et haut conseiller des Collectivités territoriales, qui a contribué aux succès électoraux du camp présidentiel depuis l’élection du Président Macky Sall en 2012, étale la galère des populations et fait une esquisse de son programme électoral. Extraits d’un entretien avec « Le Quotidien ».


Rédigé par leral.net le Jeudi 23 Septembre 2021 à 10:29 | | 0 commentaire(s)|

Candidat à la mairie de Tattaguine: Ibou Ndiaye dénonce la gestion de Déthié Diouf, le maire sortant
M. Ibou Ndiaye, vous êtes haut conseiller des collectivités territoriales. Vous avez déclaré votre candidature à la mairie de Tattaguine. Qu’est-ce qui motive cette candidature ?

Ce qui motive aujourd’hui ma candidature, c’est la situation actuelle de Tattaguine: la léthargie dans laquelle la commune est plongée. Quand on fait un constat général, on remarque que tout manque à Tattaguine. Et donc pendant 7 ans, la municipalité n’a pas réussi à réaliser quelque chose dans tous les domaines et sur tous les plans. Tout est à faire à Tattaguine. Tattaguine est laissée à elle-même. Et Tattaguine est dans une léthargie totale. Tattaguine souffre, elle souffre d’un manque de tout.

Vous avez eu à critiquer la gestion du maire sortant. Qu’est-ce que vous trouvez anormal dans ce qu’il a eu à poser comme acte de gestion durant son dernier mandat ?

S’il avait posé des actes, on pourrait critiquer ceux-ci. Mais, malheureusement, il n’y a pas d’acte. Je suis conseiller municipal, qui n’a été convoqué en réunion qu’une seule fois, c’était lors du premier vote de budget.

Depuis lors, on s’est abstenu de me convoquer dans les réunions de Conseil, mais je vous dis qu’à Tattaguine, il n’y a rien, si on prend secteur après secteur. Prenons par exemple le secteur de la santé, lors de la première réunion du Conseil municipal, lors du premier vote du budget de la municipalité, on avait voté un budget pour la construction d’un dispensaire à Mbédab, son village natal (Ndlr : village natal du maire).

Aujourd’hui, le constat est que dans ce dispensaire, depuis 7 ans, il n’y a pratiquement pas grand-chose. Si tu t’y rends, tu remarqueras que ce n’est que du saupoudrage. C’est un bâtiment vide et mal fait, mal équipé à coups de millions.

Un autre domaine, l’éducation. Beaucoup d’écoles de la commune n’ont pas de mur de clôture. Il y a aussi quelques abris provisoires que nous nous efforçons d'enlever par nos propres moyens. Dans ce domaine, les parents d’élèves sont laissés à eux-mêmes, à la veille de la rentrée des classes et avec cet hivernage qui a démarré tardivement, par rapport à l’accompagnement en fournitures, en matériels didactiques. Il faudra faire un grand effort dans ce domaine.

A propos de l’eau, je l’avais dit, je le répète et je l’assume, 75% de la population n’ont pas accès à l’eau potable. La seule adduction d’eau que la municipalité a réussi à réaliser, c’est grâce à l’appui de World Vision. A travers un choix clientéliste des bénéficiaires, on en prive ceux qui ne sont pas du camp du maire.

Au sujet de l’accès à l’eau, on nous a ramenés à l’Antiquité. Parce que les populations sont réduites à demander un puits ou un fonçage de puits. L’Etat a fait ce qu’il devait faire. L’Etat a fait venir l’eau par le biais du projet Notto-Diobass-Ndiosmone-Palmarin, entraînant des ramifications dans les villages. Ce qui restait à faire, est que la municipalité prenne en charge l’adduction d’eau avec une politique sociale.

Pour conduire l’eau chez soi, à Tattaguine, le mètre est facturé à cinq mille francs. Le montant le moins cher est soixante-quinze mille francs, c’est-à-dire ceux qui sont distancés du tuyau principal de 15 mètres. Ceux qui dépassent cette distance, vont débourser plus et ne pourront pas bénéficier de ces adductions d’eau, parce qu’elles ne peuvent pas supporter ces frais.

Les autres domaines comme la jeunesse, l’appui aux groupements féminins, etc., sont dans une léthargie totale. Tout cela nous pousse, avec les forces vives de Tattaguine, à nous lever pour changer le visage de la commune, en posant des actes, en faisant bouger les choses au niveau de la municipalité.






Le quotidien.sn