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Candidature de l’ancien président de la commission de l’Uemoa : l’Apr sans pitié avec Hadjibou Soumaré

Candidat déclaré à la présidentielle de 2019, le successeur de Macky Sall au poste de Premier ministre sait à quoi s’attendre. Cheikh Hadjibou Soumaré sait que les aépristes, même si certains d’entre eux ne le prennent pas au sérieux, ne lui feront pas de cadeau, eu égard à leurs réactions musclées après l’officialisation de sa candidature.


Rédigé par leral.net le Jeudi 26 Juillet 2018 à 10:43 | | 0 commentaire(s)|

La candidature déclarée de l’ancien Premier ministre de Wade, Hadjibou Soumaré, révulse l’Apr, le parti présidentiel. Contacté par WalfQuotidien, Youssou Touré parle d’une « candidature de diversion ». « J’estime, très sincèrement, que la candidature de Hadjibou Soumaré est une fiction, une farce de mauvais goût. C’est une candidature de diversion qui ne nous apporte rien du tout », assène le coordonnateur du Réseau national des enseignants de l’Apr.

« Cette candidature est également ridicule parce que Hadjibou Soumaré pense pouvoir devenir président de la République simplement parce que le Président Macky Sall en trois ans et demi d’opposition, a accédé au pouvoir. Il faut que ces gens-là arrêtent », dit-il encore.

Youssou Touré estime que Hadjibou Soumaré se trompe lourdement si des péripéties le poussent à croire qu’il peut être à la plus haute station du Sénégal. « Ce n’est pas parce qu’on a amassé beaucoup d’argent grâce à des missions internationales qu’on doit croire que maintenant on est prêt à être candidat à une élection présidentielle. A croire que la seule station qui me reste, c’est la présidence de la République », poursuit-il, ajoutant qu’il sera désagréablement surpris. Youssou Touré lui prédit en effet un score proche de 0,01 % si par « miracle », dit-il, il passe le cap du parrainage.

C’est pourquoi, il affirme que cette candidature ne les ébranle pas outre mesure. Toutefois, il lui reconnait le droit de briguer le suffrage universel comme tout citoyen. « Mao disait que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent. C’est normal que chacun apprécie ce qui est fait et ce qui ne l’est pas encore », indique Youssou Touré, tout en ajoutant que la fonction de président de la République n’est pas une fin en soi. « Les populations attendent des politiques qu’ils prennent en charge leurs préoccupations les plus fondamentales », souligne-t-il.

L’ancien Secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation et à la promotion des langues nationales n’est pas seul responsable aperiste à avoir une opinion négative de la candidature du successeur de Macky Sall à la primature et par ailleurs, ancien président de la Commission de l’Uemoa. « Après une longue et confortable pérégrination africaine sans se soucier du vécu des Sénégalais, il pense brusquement pouvoir régler l’avenir de ses compatriotes par des constats », a asséné Mor Ngom.

De son coté, El Hadji Kassé, le ministre chargé de la communication de la présidence de la République, l’accuse d’être un pion du Parti démocratique sénégalais (Pds). Et surtout le plan B de cette formation politique, puisque Karim Wade, le candidat déclaré du parti, n’est pas jusqu’à présent, en mesure de se présenter à cette élection d’après les services du ministère de l’Intérieur qui l’ont radié des listes électorales.

A sa nomination au poste de Premier ministre en juin 2007, en remplacement de Macky Sall jusqu’à sa démission en octobre 2009, Cheikh Hadjibou Soumaré était considéré comme un technocrate sans aucune ambition politique. D’ailleurs, il n’était même pas membre du Pds, en étant chef du gouvernement.






WalfQuotidien