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Casino, Citydia, Exclusive, Atac - Guerre des supermarchés : La France, l'Inde et l'Espagne à la conquête de Dakar


Rédigé par leral.net le Lundi 25 Avril 2016 à 22:10 | | 0 commentaire(s)|

Depuis quelques temps, certains Dakarois ont choisi les magasins aux libres services pour faire leurs emplettes, sans doute parce qu’ils trouvent leur compte dans ces fameux supermarchés. Français, Indiens ou Espagnols n’ont pas fini d’en ouvrir un peu partout dans la capitale, installant du coup, une réelle concurrence. Entre prix abordables, produits de qualité ou remises, les Dakarois ont désormais l’embarras du choix dans un contexte concurrentiel.

Que vous soyez en voiture ou à pieds, vous avez sans doute remarqué le foisonnement de ces panneaux publicitaires relatifs aux supermarchés installés dans l’un ou l’autre des quartiers de la capitale. Casino, Citydia, Exclusive, Atac, pour ne citer que ceux-là, ont envahi Dakar, chaque supermarché encensant ses prix, son service ou encore sa particularité pour attirer une potentielle clientèle. Même si d’aucuns vous diront qu’il n’y a pas de publicité sans sublimation de la réalité, les Dakarois, eux, savent bien pourquoi ils vont dans tel supermarché, plutôt que dans tel autre. Si certains avouent qu’ils sont surtout attirés par les prix abordables ou encore par la qualité des produits, d’autres se laissent plutôt tenter par les promotions et autres remises.

A l’Hypermarché Exclusive, sur la Vdn, les véhicules stationnés et les chariots alignés dehors campent le décor. A l’intérieur, quelques personnes ayant déjà fait leurs courses s’entretiennent avec les caissiers pour le paiement. Croisé à la sortie de ce supermarché, Moussa, qui trimballe son sachet, vient juste de faire ses emplettes. S’il a choisi ce magasin, explique-t-il, c’est parce que ses produits sont adaptés aux revenus moyens. « J’ai choisi ce supermarché parce que c’est plus proche de chez moi, en plus j’ai vu que les prix sont abordables», confie-t-il.

Mieux, ajoute-t-il, « je pense qu’il y a plus de choix parce qu’il n’y a pas que l’alimentation : il y a des vêtements, tout ce qu’il y a dans les maisons et c’est ça la différence avec les autres supermarchés». Quant au service, Moussa précise que celui-ci est convenable, parce qu’il y a assez de guichets et de personnel pour payer sans faire la queue.

Nous voilà ensuite au magasin Atac du Point E. Même décor quasiment, sauf qu’ici ce n’est pas vraiment le grand rush. Notre heure d’arrivée, 16h, y est peut-être pour quelque chose. Ici, une dame, un professeur qui préfèrerait garder l’anonymat, circule entre les étagères où sont soigneusement rangés tous les articles. Panier à la main, notre interlocutrice commence à choisir quelques produits. Selon elle, «à Atac, les prix sont vraiment bas en toute sincérité, le service est de qualité». Madame, qui a eu l’occasion de comparer, sait peut-être de quoi elle parle : «J’avais l’habitude d’acheter dans un autre supermarché, mais depuis que j’ai découvert Atac, je fais toutes mes courses ici. Il y a une nette différence : les produits d’Atac sont de bonne qualité, les prix aussi sont vraiment raisonnables par rapport à ceux de mon ancien supermarché où j’avais même une carte de fidélité mais j’y vais rarement, je travaille au Point E et c’est plus proche de mon bureau».

A chacun ses raisons finalement, car contrairement à elle, Madame Ba, Fatou Marie de son prénom, vous dira que chez Casino, «les prix sont plus abordables et l’accueil est bien ». Trouvée au Casino de Liberté 1, Madame Ba nous explique qu’elle se laisse plutôt tenter par les nouveautés et autres promotions, et que «tous les mercredis» par exemple, «il y a une remise de 5%, en plus de la carte de fidélité qui va avec», et qui donne la «possibilité d’avoir de bons d’achat et de cumuler des points».

Dans tous les supermarchés visités, importés ou locaux, les produits peuvent être cependant sensiblement différents, moins variés ou beaucoup plus chers, mais libre à chacun de choisir, en fonction de son porte-monnaie, de ses goûts, ou pour des raisons pratiques. Et si les clients ont assez facilement répondu à nos questions, nous avons eu plus de mal à convaincre les gérants et autres responsables de ces magasins. Peut-être, avaient-il peur de se faire plagier par la concurrence en étalant leur stratégie dans mes médias. Pour l’heure, ce sont les Dakarois qui se frottent les mains. Les autres régions sont en stand by.

Mariame Djigo
http://www.sudonline.sn


Ndèye Fatou Kébé