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Cette énorme dette de 500 millions FCfa qui accable Idrissa Seck


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Mars 2017 à 10:59 | | 0 commentaire(s)|

Les comptes de ses clients vidés de 1,8 milliard de FCfa, la Cbao Attijarise trouve confrontée à un autre «problème » : une créance de 500 millions de FCfa que lui doit l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. La banque a envoyé plusieurs sommations au leader du parti politique Rewmi et menace aujourd’hui de saisir ses biens.
 
Décidément, la CBAO est en eaux troubles. Depuis quelques jours, un de ses cadres, le chef de la Production en l’occurrence, est interrogé sous le régime de la garde-à-vue après avoir pompé près de 1,8 milliard de FCfa des comptes clients. Une fraude massive qui a conduit les Marocains à dépêcher une équipe d’experts à Dakar. Un autre problème préoccupe cependant la banque depuis quelques semaines.
 
Libération est en mesure de révéler que la CBAO « court » derrière l’ancien Premier ministre sous Wade, Idrissa Seck, et menace même d’aller en contentieux. Que s’est-il passé ? Selon des sources autorisées, le leader de Rewmi leur doit une dette de 400 millions de FCfa. Une créance qu’Idrissa Seck peine à rembourser dans son intégralité alors que les échéances ont été largement dépassées.
 
Officiellement, le président du Conseil départemental de Thiès avait contracté cette dette pour lancer le projet d’une université en collaboration avec les Américains de Princetown. Mais le projet n’a jamais vu le jour. Mieux ou pis, les travaux prévus sur un terrain de 100 hectares à Bandia n’ont jamais démarré. Un montage bidon malgré l’acte de crédit fait devant notaire ?
 
Forte de ces éléments, la banque menace aujourd’hui de saisir l’ex Premier ministre après lui avoir envoyé plusieurs sommations. Qui plus est, Idrissa Seck avait hypothéqué sa villa sise au Point E pour lever des fonds. Dans tous les cas, cette affaire attise des tensions au sein du Top management de la CBAO où on affirme qu’un des membres freine le service contentieux chaque fois que décision est prise de porter le dossier devant les tribunaux.
 
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)