leral.net | S'informer en temps réel

Cheikh Tidiane Gadio: «La nouvelle constitution est la plus fragile, la plus mal votée et peut-être la plus éphémère de notre histoire !»


Rédigé par leral.net le Mardi 29 Mars 2016 à 12:21 | | 61 commentaire(s)|

Cheikh Tidiane Gadio: «La nouvelle constitution est la plus fragile, la plus mal votée et peut-être la plus éphémère de notre histoire !»
Le président du Mpcl (Mouvement panafricain et citoyen Luy Jot Jotna) s’est prononcé sur le référendum.
Dans une déclaration envoyée à la presse, Cheikh Tidiane Gadio, a entre autres, déploré la tenue du référendum dans la précipitation et le taux d’abstention particulièrement faible qu’il a enregistré. «Le peuple sénégalais dans son écrasante majorité, n’a pas approuvé la Constitution non consensuelle qui lui a été présentée dans une précipitation évidente!» car «62% (peut-être plus) de l’électorat national a choisi de s’abstenir ou de boycotter la consultation dans son ensemble en restant à la maison ou en vaquant à d’autres occupations qui lui ont semblé plus essentielles, près de 40% (peut-être beaucoup plus !) ont fait le déplacement pour dire ‘’Non merci !’’».
Pour Gadio, ceux de nos compatriotes qui ont voté Oui font juste un peu plus de 24% des électeurs dûment inscrits sur les listes, ce qui lui semble «trop peu et trop faible pour pérenniser une charte fondamentale dans le cœur et dans l’esprit des 14 à 15 millions de Sénégalais !» Selon le leader du Mpcl, «bien qu’approuvée en principe par une majorité de votants (eux-mêmes noyés dans une mer largement dominée par les abstentionnistes/boycottistes, seuls vainqueurs incontestés du scrutin), la nouvelle constitution sera sûrement la plus fragile, la plus mal votée de l’histoire de notre pays et, par conséquent, peut-être la plus éphémère!».
Le leader du Luy Jot Jotna estime par ailleurs qu’on ne peut pas non plus «passer par pertes et profits les graves dysfonctionnements du système électoral que l’on croyait dépassés au Sénégal : près de 200.000 électeurs privés de leur droit (constitutionnel) de vote, des bulletins de vote dont le design arbitraire a clairement voulu favoriser un camp sur un autre, des décisions unilatérales sur la composition des bureaux de vote sans aucune concertation, une omniprésence d’un ministère de l’intérieur ‘’juge et partie’’ qui a clairement outrepassé ses prérogatives en proclamant des résultats provisoires et -beaucoup plus grave- en créant une contradiction sur le nombre réel de bureaux de vote qui ont existé et ceux qui ont été comptabilisés…». En raison de tout cela, Cheikh Tidiane Gadio en conclut que ce référendum ne doit aucunement considéré comme une victoire par le camp du Oui.