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Choix du candidat du Pds : Le piège du "Conseil constitutionnel" libéral

Les hauts responsables du Parti démocratique Sénégalais (Pds) n’ont pas tout dit à propos du dossier de candidature exigé pour le choix du candidat devant aller à la reconquête du pouvoir entre les mains de Macky Sall. Il y a un véritable piège à candidat dans les procédures de ce « conseil constitutionnel » propre à la formation politique de Me Abdoulaye Wade.


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Mars 2015 à 09:33 | | 7 commentaire(s)|

Choix du candidat du Pds : Le piège du "Conseil constitutionnel" libéral
Les lenteurs enregistrées dans le dépôt des candidatures du Parti démocratique Sénégalais (Pds), pour les élections présidentielles de 2017, trouvent une explication. Les postulants hésitent, parce qu’un véritable piège à candidat réside dans la paperasse des prétendants au fauteuil du fondateur du Pds.

En dehors d'une fiche de renseignements comprenant l’état civile, le curriculum vitae, la lettre de motivation (un texte libre laissé à l’appréciation du postulant) et la certification du militantisme et de l’engagement politique des candidats par un ténor du parti, il existe dans le dossier à fournir, « une déclaration sur l’honneur ».

La commission nationale des investitures du Pds prévoit un formulaire qui engage l’ensemble des candidats à soutenir, obligatoirement, celui qui affrontera le président de la République, Macky Sall, aux élections de 2017. « Je déclare sur l’honneur (…) mon engagement à soutenir par tous les moyens le candidat choisi par le parti dans le cadre de cette procédure, quel qu’il soit, et à mener effectivement la campagne pour l’élection présidentielle pour faire triompher le Parti et son candidat. Fait à Dakar, le Signature (obligatoire) ».

C’est la formule reproduite, in extenso, dans le document proposé aux candidats à la candidature du Pds pour la présidentielle de 2017. Une stratégie efficace pour contraindre les candidats déçus, qui ne seraient pas d’accord avec le choix de la commission nationale des investitures de la formation politique de Me Abdoulaye Wade, à se ranger « derrière ce gosse », si c’est le cas, et à le soutenir de force. Parce que l’engagement est formel, la « signature obligatoire ». Un schéma qui rappelle, dans une certaine mesure, la jurisprudence politique que l’opposition avait appliqué en mars 2012, lorsqu’il fallait battre Wade à tout prix.

« Je ne suis pas au deuxième tour, je voterai contre le candidat Abdoulaye Wade. Je soutiendrai le candidat de l‘opposition le mieux placé. C’est Macky Sall. C’est un engagement qu’on avait tout simplement pris », avait déclaré le leader de Rewmi, Idrissa Seck, lors de ces élections présidentielles.

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