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Comme le train, une transhumance peut en cacher une autre…


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Mai 2015 à 10:44 | | 0 commentaire(s)|

Comme le train, une transhumance peut en cacher une autre…
Le président de la République, son Excellence Macky SALL a récemment théorisé les vertus de la transhumance, mettant à nu son fantasme d’une réélection, et ériger en règle le reniement de l’engagement politique sur fond de conviction, d’idéologie : une abjuration dont l’exception serait certainement de croire à un idéal politico-socio-économique, de prétendre à un encadrement doctrinal source d’une stabilité du jeu politique dans toute démocratie.

Cette pratique politique inique et cynique, labellisée made in Galsen, honnie par le sénégalais lambda, traduit, pour moi, une migration périodique des abeilles d’une région florale à une autre. Ceci, au rythme de bourdonnements incontrôlés, dissonants, histoire pour ces insectes hyménoptères, certainement, de justifier ce changement de cap par un souci de mieux mettre à disposition de l’humanité leur miel donc d’en avoir plus, ce produit fort indispensable pour les êtres humains.

Nos transhumants politiques, ces ‘’abeilles en cravate’’ veulent nous faire croire, dans un discours mystificateur qu’ils comptent, en bons patriotes, s’approprier de la vision du chef de l’Etat à travers son programme Sénégal émergent, sa politique de développement socio-économique.

Je ne m’épancherais point sur cette forme de faire de la politique, bien de chez nous. Cette action opportuniste du politique sénégalais qui lui permet, en contrepartie de son adhésion ou de son soutien indéfectible, de garder des privilèges, voire échapper à une condamnation certaine pour faute lourde de gestion.

Cette forme de transhumance ravit la vedette à celle-là sur fauteuil perché. Permettez-moi, à ce niveau, de subjectiviser la contribution, et je m’en désole, car cette dernière est parrainée par la personne qui incarnait, pour moi, l’espoir du peuple sénégalais : le secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès, Monsieur Moustapha Niasse. Je ne me permettrais jamais d’assimiler cet illustre personnage à une ‘’abeille en cravate’’ mais il faut reconnaitre qu’il arbore une posture troublante au grand dam de toute cette population politique, dont je fais partie, progressiste, qui a cru à son discours, son idéal depuis toutes ces années, une quinzaine.

‘’La société politique contemporaine : une machine à désespérer les hommes‘’. Albert Camus

L’Alliance des Forces de progrès a depuis longtemps mué, glissement intelligent, en une Agence pour la Formation de Présidents (AFP) nouvellement élus. L’expérience a démarré avec l’alternance en 2000 et a atteint son paroxysme avec l’avènement du chantre de l’émergence. Dans sa décadence mutationniste, notre parti, organisation politique bien structurée, a fini de sonner le glas de l’idéal progressiste, du portage de l’espoir d’un peuple meurtri par une panoplie de politiques économiques incohérentes et inadaptées à ses réalités socio-culturelles.

Fort heureusement, des jeunes, femmes et vieux ont choisi de quitté le navire ’’Espoir enchaîné’’, face à cette félonie du siècle, pour un autre navire ‘’Nouvel Espoir’’. Nous avons choisi de partir, de partir de notre parti, cette nouvelle Agence Fédérée à la Présidence (AFP) de Macky Sall pour se réincarner dans un nouvel espoir, un autre paradigme autour du Président Elhadji Malick Gakou.


Mamadou Badiane
Expert en Ingénierie de Développement local
Responsable politique AFP Djiddah Thiaroye Kao