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Condamné à deux ans ferme : Le faux lion, Abdoulaye Sall, recouvre la liberté, après cinq ans de détention préventive

Renvoyé devant la Cour d'Assises pour meurtre, Abdoulaye Sall qui a déjà passé cinq ans de détention préventive, a recouvert la liberté hier, à l'issue de son procès. Il a, en effet, été condamné à deux ans ferme, après une disqualification des faits en coups et blessures volontaires, ayant entraîné la mort, sans l'intention de la donner. Il faut dire que le ton a été donné par l'Avocat général, qui lors de son réquisitoire, avait demandé une disqualification des faits, avant de requérir une peine ferme de cinq ans à l'encontre de l'accusé.


Rédigé par leral.net le Mercredi 16 Mai 2012 à 20:38 | | 0 commentaire(s)|

Condamné à deux ans ferme : Le faux lion, Abdoulaye Sall, recouvre la liberté, après cinq ans de détention préventive
Né en 1980 à Kaolack, Abdoulaye Sall qui a néanmoins grandit à Dakar, n'a pas, en effet, donné du fil à retordre à la Cour d'Assises, comme savent, si bien le faire, certains accusés, qui défilent devant cette juridiction. En effet, à la police, devant le juge d'instruction, comme à la barre, il a fait des aveux circonstanciés. Le calvaire de cet apprenti chauffeur, faux lion à ses heures perdues, a, en effet, commencé le 26 août 2007. Peu gâté par la vie, Abdoulaye Sall, dont les parents ont divorcé, alors qu'il n'avait même pas un an, n'a, en effet, revu son père qu'à l'âge de 22 ans. Eduqué par une mère, qui parvenait difficilement à joindre les deux bouts, il s'était engagé dans l'organisation des jeux de faux lion, pour avoir de quoi nourrir sa mère. Seulement, le hic, est qu'à chaque fois, qu'il terminait ses séances, il se faisait racketté par un certain Pathé. Un agresseur, notoirement connu au marché Sham de Guédiawaye, et un alcoolique hors pair. Ayant une peur bleue de ce dernier, il n'hésitait pas à lui remettre toutes ses économies, à chaque fois qu'il le rencontrait sur son chemin. Et ce qui devait arrivait, arriva le 26 août 2007.

La victime n'était pas un enfant de choeur
Ce jour-là, explique l'accusé, il partait au domicile d'un de ses amis, à la recherche de ses chaussures, lorsqu'il a rencontré la victime. Continuant son chemin, cette dernière, qui avait à la main une bouteille de produit cellulosique, l'avait alors hélé, lui demandant de venir vers lui. Ce qu'il fit. C'est ainsi que Pathé lui a réclamé de l'argent. Mais devant le refus de Abdoulaye Sall, il avait introduit sa main dans ses poches pour le palper. S'étant rebiffé, l'accusé dit être surpris de voir Pathé, sortir un couteau, dans l'intention de lui donner un coup. Pris par l'instinct de survie, l'accusé soutient avoir basculé son bourreau et fait tomber, par la même occasion, son arme. «J'ai saisi l'arme pour fuir, mais je l'ai aperçu se ruer vers moi et c'est ainsi que je lui ai donné un coup de couteau à la poitrine, avant de fuir», a dit Abdoulaye Sall, à la police, devant
le juge d'instruction comme à la barre de la Cour d'Assises. Et comme l'a dit l'avocat de l'accusé, ce jour là, «c'était soit lui ou son bourreau». Ce qui fait dire à Me Ndéné Ndiaye, que le coup a été donné, mais sans l'intention de donner la mort. L'intention d’homicide faisant défaut, l'avocat, a demandé, à l'image du parquet général, la disqualification des faits.Une plaidoirie qui a fait mouche, puisque Abdoulaye Sall a finalement été condamné à deux ans ferme. Il va ainsi retrouver les siens, après cinq ans d'absence.


SOURCE:Popxibaar.com
Ndèye Anna NDIAYE