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Contan : Pourquoi Top a été… démissionné


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Novembre 2015 à 10:27 | | 13 commentaire(s)|

Le passage de l'analogie au numérique n'est pas de tout repos. Excaf Telecom, qui a gagné le marché, essuie toutes les critiques. Mais, les autorités suivent de très près les choses. Ce dossier étant signalé « politique sensible », l’Etat ne veut rien laisser au hasard. Il jette son regard sur tous les aspects du fonctionnement du Comité national de pilotage de la transition de l'analogie vers le numérique (Contan). Déjà, il semble avoir joué le rôle de catalyseur dans la « démission-limogeage » de Amadou Top, ex-directeur exécutif du Contan. EnQuête signale qu'une task-force (composée de membres de la Primature et du Contan) avait dernièrement été mise en place pour suivre les décisions prises au niveau de l’aile opérationnelle du Comité national de transition (Contan).

Signe de l’intérêt que l’Etat accorde à ce dossier, la gestion exécutive du Contan avait été critiquée par le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, lors d’une réunion qui avait fortement incommodé Amadou Top. Des carences dans le management du projet avaient été relevées. Attaqué dans sa gestion, Top avait expliqué qu’il avait joué son rôle en alertant. Réplique du Premier ministre : « Il ne s’agit pas d’alerter mais de régler les problèmes ». Top était sorti de cette rencontre assuré que ses jours étaient comptés. Il avait raison puisque, selon des sources de EnQuête, le décret le limogeant avait fini d’être rédigé. En bon maoïste, il a anticipé… une chute certaine en démissionnant.

Et d’ailleurs, le cas Top est assez intéressant puisqu’il fut l’allié le plus solide d’Excaf. Jusqu’où est-il allé dans ses liens avec le groupe ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, il fut un temps, bien récent, où il semblait avoir ses bureaux à Excaf Telecom et non au siège du Contan. C’est pourquoi son départ n’est pas sans bruit.

On évoque aussi l’utilisation qui a été faite par ses soins des 500 millions de francs Cfa de budget que l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) avait mis à sa disposition. Personne, au niveau du Contan, ne semble être au parfum de l’usage qui a été fait de cet argent.

EnQuête