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Convoquée à la Cour suprême, le 19 août: La défense de Karim parle d’«instrumentalisation de la justice»

Les conseils de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, poursuivi pour enrichissement illicite, sont convaincus que c’est l’Exécutif qui détient les commandes dans le dossier judiciaire touchant leur client. Dans un communiqué rendu public hier, vendredi 15 août, Me Amadou Sall et cie soutiennent que le procureur général de la Cour suprême du Sénégal Mamadou Badiane Camara agit sur instruction du chef de l’Etat Macky Sall et du ministre de la Justice Me Sidiki Kaba.


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Août 2014 à 11:21 | | 0 commentaire(s)|

Convoquée à la Cour suprême, le 19 août: La défense de Karim parle d’«instrumentalisation de la justice»
Convoqués à l’audience de la Cour suprême du mardi 19 août 2014, pour l’examen de la demande de l’Etat du Sénégal portant annulation d’un précédent arrêt de la même cour rendu le 6 février 2014, les avocats conseils de Karim Wade sont convaincus que la justice sénégalaise agit sur instruction de l’Exécutif.

En effet, selon eux, le procureur général de la Cour suprême Mamadou Badiane Camara qui a présenté la demande a agi sur instruction du président de la République Macky Sall et de son Garde des Sceaux et ministre de la Justice Sidiki Kaba.

« L’arrêt déjà rendu par la Cour suprême du Sénégal, le 6 février 2014, avait déclaré le recours de Karim Wade recevable contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) au motif que la loi est la même pour tous et que la loi sur la Crei ne pourrait être contraire aux conventions internationales dûment signées et ratifiées par le Sénégal », rapporte un communiqué parvenu à notre rédaction.Par autant, ces avocats soulignent que le Président Macky Sall et son Garde des Sceaux Me Sidiki Kaba font pression sur la justice pour annuler une décision favorable à Karim Wade, et qui empêcherait, disent-ils, une juridiction «obsolète» et contraire aux lois de la République de subsister contre les citoyens.

Dans la dynamique, ils ont appelé l’Etat du Sénégal à la retenue et au respect tant de sa signature internationale que de ses instruments internationaux tels recommandé par la Cour de justice de la Cedeao dans son arrêt du 22 février 2013. Sous ce rapport, Ils ont d’ailleurs dénoncé l’instrumentalisation de la justice par les autorités politiques sénégalaises, en ce que l’accélération de la procédure de rabat d’arrêt tend à l’annulation de la décision de la cour suprême favorable à Karim Wade. Pour conclure, le collectif des avocats de Karim Wade prévient que si l’arrêt du 6 février 2014 est annulé, ce serait une preuve de plus sur le « complot politico-judiciaire » dont est victime l’ancien ministre d’Etat libéral.

Sud Quotidien