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Coronavirus: Le cortège funèbre de camions de l’armée remplis de cercueils à Bergame

Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Mars 2020 à 09:06 | | 0 commentaire(s)|

Des images à couper le souffle. C'est une véritable colonne de camions de l'armée qui a traversé hier soir, le cœur de la ville italienne de Bergame, au nord-est de Milan. La raison est désolante: les crématoriums de la zone ne parviennent plus à "écouler" tous les corps à incinérer, et l'appel à l'armée a été requis afin de les rediriger vers d'autres centres funéraires italiens.


La Lombardie enregistre à elle seule, presque la moitié des 30.000 contaminations au coronavirus en Italie. C'est dans cette région très touristique que se situent notamment Milan et la ville de Bergame avec son terrible foyer du virus. Au cours des 24 dernières heures, 319 personnes y sont décédées, portant à 1.959 le nombre de morts dans la région.

24 heures sur 24

Il n'y a pas que les hôpitaux qui sont totalement dépassés par les conséquences du coronavirus: les crématoriums sont débordés. Celui de Bergame tourne littéralement 24 heures sur 24, mais cette cadence infernale ne lui permet même pas d'incinérer tous les corps qu'on lui rapporte chaque jour. Cette semaine, le planning continu est déjà complet, les corps doivent donc quitter la ville.

Selon l'agence de presse italienne Ansa, quelque 30 camions de l'armée ont été dépêchés dans la ville hier soir pour acheminer plus de 70 cercueils vers Modène, Parme et Piacenza, entre autres, afin de mener rapidement les incinérations nécessaires. Un traumatisme de plus pour les familles. Les cendres des défunts seront par contre restituées aux proches à Bergame au plus vite.

"On ne pourra bientôt même plus prendre de malades"

Le gouverneur de la Lombardie Attilo Fontana craint pour la survie des soins de santé dans la région. Il affirme que sous peu, les malades ne pourront même plus être soignés, faute de médecins, matériel et traitements. "Malheureusement, le nombre de contaminations ne faiblit pas, il reste même très élevé", dit-il, épouvanté par la tournure incontrôlable des événements. "On ne saura bientôt même plus prendre de nouveaux malades dans les hôpitaux", reconnaît-il.




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