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Coups et blessures volontaires: Le patron de la pâtisserie Les Ambassades et son vigile, traînés en justice

Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Janvier 2022 à 00:37 | | 0 commentaire(s)|

Coups et blessures volontaires : Le patron de la pâtisserie les Ambassades et son vigile traînés en justice par son ex employé
Le patron de la pâtisserie les Ambassades, Jamal Omaïs et son vigile Moutarou Sow ont fait face au juge de la chambre correctionnelle de Dakar ce jeudi 13 janvier. Ils sont poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (Itt) de 2 jours à l’encontre de son ex responsable des ressources humaines, Aminata Sonko. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 10 février prochain.
Les faits remontent à la date du 13 août 2021 où l’ex responsable des ressources humaines de la pâtisserie les Ambassades, Aminata Sonko, a porté plainte contre son ex employeur Jamal Omaïs, patron de ladite pâtisserie et de son vigile le sieur Moutarou Sow pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 2 jours. Faisant l’objet d’une citation directe, les deux mis en cause ont été entendus ce jeudi 13 janvier 2022 devant la chambre Correctionnelle de Dakar.
À la barre, la victime Aminata Sonko est revenue sur les faits. Elle a fait savoir que son patron n'arrêtait pas de l'embêter dans son travail. « Il m'a dit que depuis que tu es là, tu fous le bordel et que je n'ai pas les compétences. Il m'a tiré pour me faire sortir du bureau. J'ai refusé, c'est là qu'il a appelé le vigile Sow qui m'a tenu au collet et m'a tiré par l'épaule gauche lorsque j'ai voulu entrer dans mon bureau qui était occupé par une nouvelle ressource humaine. Il m'a demandé de m'en aller et qu'à la fin du mois j'allais recevoir mon salaire », narre-t-elle.
Elle poursuit : « Je ne lui ai jamais manqué de respect et quant au vigile Sow parfois, il criait sur moi en me reprochant des choses qui n'étaient pas de mon ressort ». Étant persuadée d’avoir subi un préjudice de la part de son ex employeur, elle lui réclame la somme de 1 million au titre de dommage et intérêts.
À son tour, le prévenu Jamal Omaïs, patron de la pâtisserie les Ambassades jure sur le Saint Coran que tout ce que la dame a dit n'est que pur mensonge. "Des clients sont venus me voir pour se plaindre du fait que la pâtisserie n'ouvrait pas avant 8 heures. Quand je lui ai fait part de ces plaintes, elle m'a répondu avec mépris. « Si vous n'êtes pas content, licenciez-moi. Tu sauras que j'ai de longs bras ». Des propos qui m’ont fait mal et je suis retourné dans mon bureau pour appeler Sow pour la faire sortir. Je n'ai jamais levé la main sur elle. Je lui ai dit que je ne pouvais pas la licencier car elle avait un contrat de six mois », dira-t-il.
Prenant la parole, Madame, le Procureur lui a fait savoir qu'il y a une incohérence dans les deux versions. Vous avez dit qu'au moment des faits, vous avez appelé Sow pour la calmer et qu'elle avait un sac à dos, or, c'est interdit.
Mouhtarou Sow abonde dans le même sens que son co-prévenu (son patron). Il dira avoir trouvé les deux dans le bureau. Sur ces entrefaites, le patron lui a demandé de faire sortir Mme Sonko mais il n'a pas touché à un seul de ses cheveux. « J'ai essayé de la faire sortir sans violence, ni insulte. Je me suis approchée d'elle en la suppliant. Elle était dans une colère noire.
Saisi par le juge pour faire son réquisitoire, le procureur a requis une application de la loi pénale. Me Mounir Balal, conseil de Jamal Omais, renseigne que son client a raconté des faits totalement différents. « Depuis 41 ans, il est soucieux de la bonne marche de sa pâtisserie. Jamal l'a appelé pour lui demander de veiller à ce que les gens qui ouvrent la pâtisserie le fassent à l'heure prévue. Elle a créé des problèmes croyant qu'elle allait être licenciée. Si les faits étaient avérés, elle allait citer des témoins. Elle ne cherche que de l'argent », a plaidé Me Balal qui sollicite la relaxe purement et simplement de son client. Quant à Me Mbaye Sène, avocat du vigile, il estime que la partie civile n'a pas pu qualifier à l'enquête les coups qu'elle a prétendu avoir reçu. Le certificat médical est un faux avec des fautes impardonnables qu'un vrai médecin, un vrai scientifique n'aurait jamais commis. Selon la robe noire, la partie civile devrait être poursuivie pour violation de contrat. Elle a été recrutée pour un contrat à durée déterminée de 6 mois et depuis ce jour elle n'est pas revenue travailler. Suffisant pour Me Sène de demander de relaxer purement et simplement les prévenus, car il y a aucun lien de causalité et au pire des cas, vous le relaxez au bénéfice du doute. Le jugement sera rendu le 10 février prochain.

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