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Crèmes dépigmentantes : utilisées par 20% des Parisiennes d’origine africaine alors que nocives

Rédigé par leral.net le Dimanche 18 Février 2018 à 15:55 | | 0 commentaire(s)|

On estime qu'à Paris, environ 20% des femmes d'origine africaine utilisent des crèmes dépigmentantes. Ces derniers renferment pourtant un composant nocif pour la santé en accélérant par exemple, le vieillissement de la peau.


Sur la base d’informations délivrées par la Mairie de Paris, on estime qu’environ 20% des femmes d’origines africaine vivant au sein de la capitale ont recours à des crèmes dépigmentantes. Les noms ne sont pas les mêmes selon les pays mais dans tous les cas, un danger sanitaire est présent.

En effet, ces produits contiennent de l’hydroquinone, un composant qui, au contact de la peau, contribue à son vieillissement prématuré en plus de provoquer un certain nombre de complications irréversibles. Ce n’est pas pour rien que l’hydroquinone est interdite en vente libre en France, soulignent nos confrères du Point.

L’hydroquinone, le dangereux composant de crèmes dépigmentantes

L’application de ce composant réduit le terrain d’action de la mélanine. Or, de cette façon, la peau se retrouve davantage exposée aux rayons du soleil et à plusieurs cancers. Parmi les autres effets indésirables de l’hydroquinone, on trouve un amincissement de la peau ainsi que l’apparition de tâches foncées, d’une pigmentation bleuâtre ou noirâtre ou encore de vergetures définitives.

Des dangers énoncés par le dermatologue Pierre-Patrice Cabotin, qui ajoute que l’utilisation de l’hydroquinone doit s’observer de manière très encadrée : “On peut utiliser de l’hydroquinone, sur des durées limitées, à des concentrations définies, et sous surveillance médicale.”
 

Certains commerçants peu informés en France

Difficile toutefois, d’enrayer un marché de la dépigmentation qui devrait peser plus de 31,2 milliards de dollars en 2024, à l’échelle mondiale. D’autant plus qu’en France, des commerçants ignorent que la vente libre de l’hydroquinone y a été interdite, quand ils ne sont tout simplement pas au courant que leurs crèmes contiennent un tel composant.

Une ancienne utilisatrice de ces crèmes dépigmentantes, a confié y avoir eu sévèrement recours pour mettre un terme à des remarques qui la heurtaient sur sa couleur de peau. Une pression sociale qui l’aura notamment amenée à consacrer à ces produits, un budget mensuel non négligeable d’environ 200 euros, et ce, pendant près de dix ans.




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