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Crise sanitaire et Crise politique: Quelle issue pour les populations ?

Les Sénégalais sont vraiment mal barrés. Pris en étau par une crise sanitaire qui fait des ravages dans le pays et une «crise politique» sur fond de viol supposé aux conséquences incalculables, ils s'interrogent sur leur avenir qui devient de plus en plus incertain. Car cette «affaire d'ébats» devenue une affaire d’État, entraîne des débats enflammés qui risquent de mettre le Sénégal dans tous ses états.


Rédigé par leral.net le Samedi 13 Février 2021 à 08:37 | | 0 commentaire(s)|

Crise sanitaire et Crise politique: Quelle issue pour les populations ?
Ceux qui parlent d'exception sénégalaise ne croient pas si bien dire, car le Sénégal est effectivement un pays vraiment particulier. Parce qu'aujourd'hui, au moment où tous les pays sérieux cherchent comment vaincre la pandémie du coronavirus qui les secoue, le Sénégal est secoué par une affaire de mœurs.

Au moment où les structures sanitaires sont bondées et refusent des malades, au moment où les cas de décès augmentent, au moment où les soldats de la santé luttent à mains nues, faute de matériel pour venir à bout de cette maladie, l'actualité est dominée par une affaire de mœurs qui met en scène Ousmane Sonko, un farouche opposant au pouvoir, et une certaine Adji Raby Sarr, qui, selon les informations parues dans la presse, serait une fille de ...moeurs légères.

Comment, dans un pays sérieux, peut-on hypothéquer la vie de tout un peuple, déjà... hypothéqué par la pandémie, pour un simple fait divers, qui, dans un pays vraiment sérieux, aurait été traité comme tel, dans la sérénité la plus totale.

Mais, sous nos cieux, cette affaire est devenue une vraie affaire d’État alors que des questions plus importantes comme la gestion nébuleuse des ressources naturelles du pays et le patrimoine aussi faramineux qu'inexpliqué de nos politiciens qui se chiffre à des milliards, n'ont pas entraîné un tel tollé.

Mais, il aura suffi d'une banale «affaire d'ébats», pour enflammer les débats et mettre le Sénégal dans tous ses états alors que les débats devraient être ailleurs, comme la question du vaccin contre la Covid qui commencera à être injecté aux populations à la fin de ce mois.

D'ailleurs, lors du Conseil des ministres de mercredi, le chef de l’État a demandé au ministre de la Santé, en relation avec son collègue des Finances et des ministres concernés, «de prendre toutes les dispositions sanitaires, logistiques, financières et de mobilisation sociale nécessaires au lancement sur l'ensemble du territoire national, des campagnes de vaccination, à la fin du mois de février au plus tard». Donc, actuellement, les débats devaient tourner autour de ce problème.

Quel vaccin ? Quelles sont les garanties ?
Et tant d'autres questions auxquelles les spécialistes devaient apporter des réponses, pour rassurer les populations, car, beaucoup de choses ont été dites, à tort ou à raison, sur ce vaccin. Malheureusement, dans ce pays, ceux qui nous dirigent semblent avoir des préoccupations autres que celles d'apporter des réponses concrètes aux problèmes des populations.

La seule chose qui leur importe, c'est le pouvoir et les privilèges qu'il confère. Pour se maintenir, ils ne reculent devant rien, l'essentiel est que la fin puisse justifier les moyens. Ils ont leur agenda qu'ils déroulent selon leur convenance, sans état d'âme, le reste importe peu.

Même le corona qui fait des ravages et qui devait les pousser à revoir leur politique de santé, en dotant les hôpitaux de matériels pour permettre aux soldats de la santé de faire face, est devenu un prétexte commode pour tout mettre sur son dos : corona business, avec, à la clé, une restriction des libertés sur fond de couvre-feu, d'état de catastrophe naturel, d'état de siège, etc.

Pour dire que malgré les urgences et la gravité de l'heure chez les populations, du côté du pouvoir, l'heure est aux manœuvres politiques. «Mais aujourd’hui, avec l’affaire du “Sweet Beauté”, l’éthique républicaine est à ce point tournée en ridicule que l’urgence de sonner l’alerte s’impose également, et de toute urgence, à tous», dixit Boubacar Boris Diop.






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