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DPG - L'Etat ne dispose pas des moyens de sa politique

Rédigé par leral.net le Lundi 4 Novembre 2013 à 16:45 | | 0 commentaire(s)|

L’élément le plus important dans une déclaration de politique générale n’est ni la personne qui la présente, ni le texte présenté (aussi bien dans la forme que le fond) mais les moyens qui devront être disposition pour réaliser les différents souhaits sans mettre en gage la souveraineté du pays.


DPG - L'Etat ne dispose pas des moyens de sa politique
Si nous faisons une analyse sur la partie 2.3 les moyens de financement, nous pouvons constater qu’il y a trois sources qui sont envisagées pour financer les programmes.

• La première source de financement sera constituée des ressources internes. Elles seront obtenues grâce à l’optimisation des dépenses et du recentrage des priorités. Sur le document aucun recadrage des priorités n’est souligné, tout est priorité : aussi bien le social, la relance de toute l’économie que l’acte 3 de la décentralisation (fournir les moyens qu’il faut aux collectivités locales pour qu’elles puissent supporter le poids de l’émergence et en être la fondation). Il n’ y a pas plus de priorité que la crise casamançaise, le désenclavement du monde rural, la sante ou encore l’éducation (je veux dire toute l’éducation, de l’école maternelle à l’université et de la formation professionnelle). Et encore les investisseurs vont penser que les priorités sont ailleurs : les infrastructures et l’énergie. En supposant aussi que les priorités sont bien maitrisées, il faudra des plus-values de recettes fiscales et non des moins-values (comme Madame le Premier ministre l’a souligné dans son introduction 34 milliards fin mars 2012) pour pouvoir rationaliser les sous et optimiser les dépenses. La encore en optimisant les dépenses les chiffres d’affaires des entreprises vont diminuées avec tout ce que cela va avoir conséquence sur l’économie. Nous pouvons ajouter aussi a ca l’environnement des affaires qui ne motive pas pour faire du business (Doing Business 2014, le Sénégal 178/189). Je ne vais pas revenir sur les causes de ce résultat très faible mais je peux tout de même me permettre d’apprécier les propos de Monsieur Baidy Agne qui nous avait prévenu quand les impôts sur les sociétés ont augmenté de 25 à 30 %. De plus qu’on accepte ou qu’on n’accepte pas la traque des biens mal acquis fait fuir les investisseurs nationaux comme étrangers.
• La deuxième source c’est les partenaires bilatéraux et multilatéraux et les Sénégalais de l’extérieur (qui n’ont plus de ministère et qui aujourd’hui plus soutenu par leur état que le contraire et pour les centaines de millions distribués par le président aux USA et en France). En toute honnête les seules ressources qu’on peut tirer de ces disant partenaires, c’est des prêts (18+10 milliards entre la Bad et la Banque islamique). Ceci va d’avantage appauvrir et augmenter sa dette, le Sénégal qui est déjà depuis plusieurs années dans le lot des PPTE.
• La troisième source est constituée des instruments financiers internes, BNDE et FONSIS. Le FONGIP étant un fonds de garantie. Cette partie n’est pas encore bien maitrisée par Madame le Premier ministre. En écrivant pour le FONSIS : « La problématique des ressources longues indispensables au financement de l’investissement stratégique que connaissent les entreprises sera prise en charge par le FONSIS qui accompagnera les privés nationaux dans les partenariats avec les investisseurs étrangers. Il facilitera également l’accès au financement des PME-PMI. A cet effet, il mettra en place un fonds particulier qui servira à des prises de participation dans le capital des PME présentant un potentiel de développement intéressant, avec un fort taux de création de valeur ajoutée et d’emplois.»
Le FONSIS va mettre en place un fonds particulier, quel est ce fonds particulier ?
C’est un mécanisme complexe, créer un fonds à partir d’un autre fonds qui se dit à la fois souverain et stratégique.
La BNDE ne sera pas trop loin de n’importe quelle autre banque. Elle n’est pas un instrument du Yoonu yokkute.
Le FONGIP va garantir les crédits des PME et encore il faut qu’il ait des assurances ou des garanties pour rendre efficace et pérenne ce fonds.
Pour terminer, on nous dit encore que l’environnement des affaires sera stimulé par la commande publique, une commande qui doit baiser pour permettre a l’etat de l’économiser 120 milliards renflouer les caisses de la CAPSU afin de soutenir les projets sociaux que sont les bourses de sécurités familiales, la CMU et la bonification des pensions de retraite.

Je doute vraiment que ce qui a été présenté dans cette déclaration et qui concerne les moyens de financement puisse apporter des réponses appropriées aux demandes concrètes des populations comme elle l’a annoncé dès l’entame.

C’est une analyse critique du message présenté devant les représentants du peuple ou les honorables députés qui doivent tout de même veiller à leurs honneurs et leur honorabilité.

Mais prions pour que le bon Dieu puisse accompagner cette brave femme dans cette mission noble et difficile qu’elle puisse par sa bonne maitrise du « Yoonu yokkute » , mettre sur orbite le Sénégal. Amine !

Modou FALL
President du Rassemblement pour la vérité / Degg moo woor
modou_fall@yahoo.fr