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DRAME A MEDINA GOUNASS A GUEDIAWAYE : Qui était Modou Wade, cet apprenti de car rapide tué à coups de couteau pour 11500 F CFA

Un meurtre atroce a secoué, dans la nuit du lundi, Médina Gounas. Modou Wade, un apprenti de car rapide y a été sauvagement tué par deux jeunes, Abib Diao et Samba Ndong alias Samba «nope». Sa famille qui est encore sous le choc, pleure un fils casanier et prompt à aider sa famille.


Rédigé par leral.net le Mercredi 26 Octobre 2011 à 18:47 | | 0 commentaire(s)|

DRAME A MEDINA GOUNASS A GUEDIAWAYE : Qui était Modou Wade, cet apprenti de car rapide tué à coups de couteau pour 11500 F CFA
Au quartier Djiby Ngaydo, sis dans la commune d’arrondissement de Médina Gounas, c’est la tristesse et la désolation, après le meurtre de l’apprenti chauffeur Modou Wade, mortellement poignardé dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 octobre. La mort de ce jeune homme âgé juste de 20 ans est au centre de tous les débats. Et à notre arrivée sur les lieux, chacun y allait de son propre commentaire.

Casanier, Modou Wade aidait toute sa famille
Dans la maison funèbre, par contre, c’était le calme plat. La tristesse se lisait sur tous les visages. L’étroitesse du quartier a fait que des tentes n’ont pas été dressées pour accueillir ceux qui venaient présenter leurs condoléances à la famille éplorée. Cependant, dans la cour de la maison du défunt, des chaises en plastique y sont installées. Une dizaine de femmes, têtes bien voilées sont assises. Après les salamalecs, c’est la soeur du père de la victime qui nous accueille. Encore sous le choc, Fatou Samb, la quarantaine bien sonnée, visage bouffé, sans doute par les larmes, nous invite à prendre place sur l’une des chaises avant de nous montrer la photo de la victime. «C’est celui qui est en grand boubou bleu», indique-t-elle, avec une voix à peine audible. Ne pouvant pas retenir son chagrin, elle fond en larmes.
Ayant repris ses esprits, elle nous apprend qu’elle est la tante de la victime et c’est tout jeune qu’on le lui a confié.
Après lui avoir remonté le moral, elle accepte de nous raconter la mort tragique de son neveu. «C’est vers 23h que j’ai appris la nouvelle. Alors que je m’apprêtais à dormir, j’ai entendu des cris au dehors», a soutenu la dame. C’était en effet, la voix de sa fille qu’elle avait envoyée à la boutique. S’étant levée en sursaut du lit, la dame soutient être sortie pour s’enquérir de la situation. C’est ainsi qu’elle a donc appris que Modou Wade, avait été mortellement poignardé par deux individus. «Je n’en croyais pas mes oreilles et sous le choc, je ne pouvais plus me déplacer», a raconté la dame qui est restée immobile, quelque temps, avant d’appeler au téléphone son oncle et son grand frère qui vivent aussi dans le quartier.

«C’est lui qui assurait la dépense quotidienne»
En effet, lorsque ces derniers se sont rendus sur les lieux du crime, Modou Wade avait déjà rendu l’âme. Le récit de la dame est interrompu par les larmes qui envahissent ses yeux. «Il aidait tout le monde et c’est lui qui assurait la dépense quotidienne», a-t-elle confié entre deux sanglots.
Revenant sur les circonstances du décès de son neveu qui était casanier, Fatou Samb a soutenu que c’est après avoir effectué son versement, qu’il est parti acheter du couscous chez la vendeuse d’à côté pour dîner. C’est donc sur place, qu’il a trouvé les deux individus qui l’ont tué.
Il faut à ce propos signaler que d’informations reçues sur place, les mis en cause auraient demandé de l’argent à la victime, lequel leur a dit niet en prenant le chemin de la maison. Seulement, il ne se doutait pas que ces derniers le suivaient. Finalement, c’est au quartier Ndick Faye, qu’ils l’ont interpellé, dans la pénombre. Profitant de l’obscurité qui régnait dans ce quartier, les deux meurtriers qui se nommeraient Abib Ndao et Samba Ndong dit Samba «Nope» lui ont asséné des coups de couteau avant de prendre la poudre d’escampette.
Ameutés par les cris de la victime qui se battait avec la mort, les habitants du quartier sont accourus pour lui prêter main-forte. Hélas ! Il était déjà mort, avant même l’arrivée de la police et des sapeurs-pompiers.

Les aveux circonstanciés des deux meurtriers
La police de Guédiawaye n’a pas perdu de temps, après ouverture de l’enquête sur la mort de Modou Wade retrouvé gisant sans vie, dans la nuit du lundi, avec trois blessures apparentes : deux dans la région du cœur et une à l’omoplate droite. Hier mardi en effet, dans la matinée, les policiers qui ont exploité des renseignements sont parvenus après investigations, à interpeller les deux meurtriers. Le boulanger Abib Ndao (17 ans) et l’apprenti chauffeur Samba Ndong dit Samba «nope» (19 ans) ont été cueillis à Médina Gounass, le même quartier qu’ils partagent avec leur victime.

Trois coups de couteau pour 11500 F Cfa
Ils ont tous les deux faits des aveux circonstanciés et expliqué dans les moindres détails leur crime. Selon Abib Ndao, tout tient en une banale histoire d’argent provenant de la vente d’un téléphone portable qu’il avait remis au défunt. A l’en croire, ce dernier aurait vendu le téléphone et utilisé l’argent à ses propres fins. Et quand il lui a demandé de le rembourser, Modou Wade, indique-t-il, lui a juste donné un acompte de 1500 francs Cfa sur un montant de 13 000 francs Cfa.
Et lundi Abib est revenu réclamer le reliquat de 11500 francs Cfa à Modou Wade qui, dit-il refuse avant qu’ils ne se bagarrent. Et c’est au cours de la mêlée qu’il dit avoir poignardé Modou Wade à trois reprises : deux coups de couteau dans la région du cœur, et l’autre sur l’omoplate. Aussitôt après, son ami Samba Ndong alias Samba «nope» et lui ont pris la fuite avant d’aller jeter l’arme du crime dans une fosse sceptique au quartier Sahm Notaire à Guédiawaye. Les policiers de Guédiawaye qui se sont déplacés sur place ont pu retrouver le couteau qui a ôté la vie à Modou Wade. Il faut dire que son complice Samba «nope» a tout confirmé précisant avoir été en compagnie de Abib Ndao avant, pendant et parés le meurtre. La police de Guédiawaye qui a en outre saisi les habits que portaient les meurtriers les ont placés en garde à vue avant leur déferrement.

Aliou DIOUF ( Stagiaire)
Source Le Populaire


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