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Dahlia Sa : Bara Tall dit tout sur la genèse de la société

Devant la barre de la Cour de répression de l'enrichissement illicite, Bara Tall a livré sa part de vérité sur l'origine de la création de la société Dahlia Sa dont il fait partie des bénéficiaires économiques. Voici in extenso sa déclaration publiée dans La Tribune du jour.


Rédigé par leral.net le Mercredi 31 Décembre 2014 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

Dahlia Sa : Bara Tall dit tout sur la genèse de la société
"Suite à l'échec d'un ingénieur européen, qui avait été contacté pour régler le problème de l'avancée de la mer dans la résidence de Popenguine, problème que j'ai résolu en procédant à un enrochement de la zone sur un kilomètre, Karim Wade, sur demande du Président Abdoulaye Wade, s'est rapproché de moi avec un document de l'Institut des sciences de la terre (Ist) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar pour me suggérer de faire de même sur un site situé sur la Corniche-Est. La mer y avançait jusqu'à près de 2 mètres par an, selon le document de l'Ist. Interpellé sur ma rémunération, au nom de son père, il me proposa, en contrepartie des travaux lourds, d'être payé avec la récupération du terrain sauvé des eaux, au pied de la falaise. Mais, compte tenu de l'importance de la superficie du terrain, le Président Abdoulaye Wade lui-même m'a demandé de diviser le terrain en quatre parties et de n'en prendre qu'une. Le reste devant aller à Karim Wade et Bibo Bourgi. Finalement, il a été retenu qu'on en fasse trois terrains qui devaient revenir à Karim Wade, Bibo Bourgi et moi. Etant donné que le terrain était un bail qu'il nous fallait régulariser en titre foncier, Karim Wade, après m'avoir présenté à Bibo Bourgi, m'a indiqué que c'est Bibo qui allait payer les frais y afférents. De mon côté, je devais gérer la question de l'enrochement dont la charge a été évaluée à 1,5 milliard.

Pour l'acquisition du terrain, Karim Wade m'a dit qu'il nous fallait l'attribuer d'abord à une société qui allait en être le bénéficiaire exclusif, à savoir Dahlia Sa et que, pour la constituer, c'est Bibo qui allait se charger de tout. Et, par souci de garantie, j'ai proposé que le siège de la société soit mis au nom de mon domicile à la Rue 4 Léo Frobénius. J'ai reçu le droit de bail, mais non le titre foncier. Les constructions n'ont pas démarré sur le site parce que je n'ai pas pu terminer les travaux d'enrochement à cause de mon arrestation. Je suis resté de 2006 à 2011 sans pouvoir rencontrer Karim Wade. Ce n'est qu'en 2011, alors que le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye avait en charge le dossier Jean Lefèbvre, que j'ai finalement rencontré Karim Wade alors qu'il était le ministre des Infrastructures. Au sortir de la réunion, je l'ai interpellé pour lui faire part du constat que j'ai fait sur le site où j'avais vu des travaux. Il me promit d'aller vérifier. Et je ne l'ai plus revu. Pour rentrer dans mon droit que je n'ai cessé de revendiquer, j'ai écrit une lettre à Souleymane Sy, le directeur général de la société Dahlia Sa. Mais, je me suis heurté à un problème parce que je ne le connaissais, je ne l'ai jamais rencontré. C'est ainsi que j'ai interpellé Bibo Bourgi que j'ai rencontré à son domicile et il m'a rassuré du respect de notre accord. Et jusqu'à aujourd'hui, je continue de réclamer ma part du site.

Revenant sur le morcellement du site, c'est Bibo qui m'a remis le premier plan de quatre terrains. Par la suite, il est revenu avec le morcellement de trois terrains effectués par l'architecte Alain Robert qui a également fait la maquette de l'Aibd et qui m'a aussi été présenté par Karim Wade. Puisque M. Robert n'était pas inscrit à l'ordre des architectes du Sénégal, Karim Wade et Bibo l'ont fait héberger par Abdoulaye Dramé du cabinet Caus pour pouvoir apposer son sceau pour valider le projet définitif et obtenir la demande d'autorisation de construire qui nous a été délivrée le 13 mai sous le numéro 01662. La défunte femme de Karim Wade a effectué le déplacement sur le site avec son père M. Marteau dans le but de procéder aux aménagements, à sa manière, de la villa de son époux".

Plus d'informations demain sur leral ( La rédaction )