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De la hauteur et du pardon : Leçon sue de la Première Dame !


Rédigé par leral.net le Lundi 18 Janvier 2016 à 11:36 | | 0 commentaire(s)|

Récemment, nos chastes oreilles citoyennes ont été littéralement écorchées par les paroles proférées par un de nos cadets qui aurait vraiment dû savoir faire la différence entre humour satirique, insulte et injure. Notre petit frère avait-il, ce jour-là, tous ses esprits ?

Et puis le faire à Saint-Louis des Signares ! Saint-Louis des Erudits, première capitale de la bienséance ! Et ce à l’endroit de la première des nôtres : une maman, une sœur, une dame tout court ; la désapprobation a été unanime quant à ce qui blesse la décence et la courtoisie de par son contenu avilissant, déshonorant ; en général, la majeure partie des ethnies du Sénégal n’aime pas ce type d’agression ; la tradition et la religion le leur interdisent. Mais le saviez-vous ?

Deux villages de pêcheurs sont célèbres pour leur conception et manière de vivre originales quant à ce genre de propos :

Le célèbre village de Guet N’dar à …..Saint-Louis, ou même pour dire du bien, il faut l’agrémenter de mots grossiers ; pour y avoir des amis et y avoir séjourné, j’en ai entendu des vertes et des pas mures car orfèvres en la matière, enfants et adultes forment un peuple charmant mais adeptes du sucré-salé-pimenté, s’en donnent à cœur joie à longueur de journées ; ne s’en offusquent que les non-résidents ! Ici l’insulte n’est pas insulte !

Le village aux deux prophètes, le sanctuaire de Cambéréne, ou jusqu’il n’y a guère, l’insulte, la « pire » la plus usitée était :……..je vais t’amener au paradis ! En cet endroit, à la fois sain et saint, ni voleur ni fumeur ne rodent!

A Dakar, jeune, je me souviens aussi des concours de « sabotage » ou duels d’insulte de mon bidonville à Wakhinane ; il fallait avoir un bagage linguistique avéré, un sens de la répartie, un certain esprit poétique mais surtout ….un coffre suffisant pour encaisser sans larmoyer.

Au plan international, l’on peut noter le célèbre concours breton d’insultes.

Tout cela contraste et diverge d’avec ce que l’on a vécu récemment comme attaque gratuite outrageante d’une personnalité de la république qui, mieux qu’une institution, en est une icône-repère, un symbole vivant.

Insulte ? Injure ? Outrage ?

Suivant le lieu, les circonstances et selon le vis-à-vis, l’injure passe ou ne passe pas comme lettre à la poste Tout dépend de l’intention de celui qui a proféré ou du ressenti de la victime ou du degré d’amitié ou de proximité mais en général, dans une société civilisée, le destin d’une grossièreté doit être de mourir enfouie au fond d’une gorge nouée, derrière le clapet hermétique d’une collante luette, à l’image de cette chose que je ne veux point nommer …..chose souvent ‘’ molle et glaireuse ‘’ dont le sort systématique est d’être noyé, avec art, dans le vortex d’une cuvette de Water Closet.

Merci Première Dame ! Leçon sue de nous pour votre ‘’zen attitude’’.

L’adage ouolof nous dit : ’’Seul est vil l’émetteur de la vilaine parole et non le destinataire de la vilénie ; de France, nous avons retenu cette belle phrase : ‘’laissons les choses basses mourir de leur propre poison’’. Et de la sagesse africaine, nous tirons aussi cette maxime fort véridique : ‘’ du fumier éclot la bonne graine’ ’car, disons-le, ce rappeur m’a plu dans l‘humilité de sa repentance, voire sa grandeur de s’amender.’’ On ne peut s’empêcher de tomber ; l’essentiel est de savoir se relever’’, dit l’adage ; et le pardon lui a été accordé conformément aux préceptes du coran ; (Coran, 64 : 14) Sourate 15(Al-Hijr) – verset 85: «Pardonne-leur donc d’un beau pardon ». Le Président, en facilitateur, a compris que : « La réconciliation est meilleure » Sourate 4, verset 128?.... Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Dieu… (Coran, 42 : 40) >> .

Grandeur aussi de l’être qui pardonne !

La gent féminine l’a adulé pour le henné de ses mains, d’autres ont été convertis par ce chapelet égrené ou aux poignets enroulé, d’autres ont définitivement signé pour le nacre de son permanent sourire, d’autres ont carrément abdiqué pour les actions de bienfaisance quotidiennes mais la constante partagée est que le commun des mortels sénégalais a adopté avec facilité cette dame pour ce qu’elle : une sénégalaise ,tout simplement ;l’ essence de toute sénégalaise c’est d’être généreuse de cœur et d’esprit .

Yoro BA

Conseiller municipal HANN BEL AIR

agnamgodo@gmail.com