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De la musique au cinéma ? Pour le Sénégalais Moustapha NAHAM, une question d’opportunité et de feeling

C’est ce 03 Octobre 2018 qu’est sorti en France le dernier film de Philippe Faucon intitulé "Amin". Un film tourné en région parisienne, en région lyonnaise (à Lyon, Villeurbanne et Tassin-la-Demi-Lune) et au Sénégal, de septembre à novembre 2017. Parmi les acteurs, Moustapha Naham plus connu comme chanteur, compositeur et interprète joue le rôle d’Ousmane aux côtés d’Emmanuelle Devos, Moustapha Mbengue, Marème Ndiaye, entre autres. Il nous a accordé une interview où il revient sur cette expérience.


Rédigé par leral.net le Mardi 16 Octobre 2018 à 19:58 | | 0 commentaire(s)|

Africulturelle : Bonjour Moustapha Naham. Vous êtes artiste chanteur, compositeur, interprète et tout récemment acteur dans un film. Dites-nous, au vu de votre parcours qu’est-ce qui vous a poussé à tenter l’expérience Cinéma ?

Moustapha Naham : La musique et le cinéma sont étroitement liés. Le cinéma s’accompagne de musique le plus souvent sans oublier que beaucoup d’auteurs compositeurs se retrouvent le plus souvent acteurs dans le cinéma. Alors, lorsque l’opportunité se présente, il est difficile de la décliner. Surtout que le scénario qui m’a été envoyé par le réalisateur Philippe Faucon au début du projet, me parlait. Sans compter qu’il s’agit d’un des plus grands réalisateurs du cinéma Français. C’est la deuxième fois que j’incarne un rôle au cinéma et cette expérience reste une aventure humaine, au-delà de la portée médiatique que cela peut donner. Voilà autant de raisons qui m’ont poussé à faire du cinéma à l’image de mon mentor de cœur Ismael Lo.
 

Parler nous justement des films dans lesquels vous avez joués.

Ma première apparition dans le cinéma remonte au film documentaire « Un jour ça ira  » de Stan Zambo tourné en 2015 dans un centre d’hébergement d’urgence où je faisais des ateliers d’écriture pour des enfants de famille sans papiers sur invitation de mon amie Peggy Rolland ( coordonnatrice du collectif Fausse Note). C’est d’ailleurs par le biais de ce film que le réalisateur Philippe Faucon m’a découvert pour ensuite me proposer un des rôles majeurs du film AMIN. J’ai eu une proposition dans le dernier film d’Omar Sy, sauf que ma disponibilité pour la période de tournage posait problème.

Donc là, vous envisagez carrément de faire carrière dans le cinéma ?

C’est une question d’opportunité et de feeling en fonction de ce qui est proposé. Je ne suis pas à la recherche de rôles. Tout ce que j’y ai fait jusqu’ici s’est présenté naturellement à moi. Alors s’il faut continuer sur cette lancée, je ne m’en priverai pas. Travailler avec un réalisateur sénégalais comme Moussa Touré, Moussa Sene Absa ou Alain Gomis serait un plaisir. J’en parlais d’ailleurs à Oumar Sall, le producteur. Toutefois le cinéma est un volet dans mes activités. Il ne m’empêche pas de mener à bien mes autres projets.

D’autres projets qui tournent autour de la musique. Vous avez sorti après GuidelamNaham Trio. Comment se porte cet album ?

Après Guidélam sorti en 2013, s’est présenté le projet Naham Trio qui est un album spectacle. Si Guidelam m’a permis de frapper aux portes du marché international avec le prix de l’Institut français, NAHAM Trio m’a donné plus d’assise. Grâce à cet album, avec l’appui du label français « les Enchanteurs » qui s’est occupé de la production et de la diffusion, j’ai aujourd’hui plus de visibilité sur l’international avec les multiples programmations obtenues dans plusieurs festivals, ceci depuis Octobre 2016. Aujourd’hui, l’album se porte bien et grandit tout en laissant un peu de place à de nouvelles créations qui vont surement se concrétiser par un album prévu en fin 2019 sans compter les autres projets que j’ai (création de bibliothèques scolaires au Sénégal et l’organisation du Dialawaly festival de Dagana qui prend aussi du temps, sans oublier mes activités à Onlyfrench Festival).

Extrait communiqué de presse annonçant la sortie du film

Résumé : « Amin est venu du Sénégal pour travailler en France. Il a laissé au pays sa femme Aïcha et leurs trois enfants. En France, Amin n’a d’autre vie que son travail, d’autres amis que les hommes qui résident au foyer. Un jour, en France, Amin rencontre Gabrielle et une liaison se noue. Au début, Amin est très retenu. Il y a le problème de la langue, de la pudeur. Jusque-là, séparé de sa femme, il menait une vie consacrée au devoir et savait qu’il fallait rester vigilant. » Produit par Philippe Faucon pour Istiqlal Films, Amin est coproduit par Arte France Cinéma, NJJ Entertainment, Auvergne Rhône-Alpes Cinéma et Tanit Films. Egalement préacheté par Canal+ et Ciné+, le long métrage est aussi soutenu par l’avance sur recettes du CNC et par les régions Ile-de-France et PACA. Les huit semaines du tournage se sont déroulées en région parisienne, en région lyonnaise et au Sénégal. A noter que la musique sera signée par Amine Bouhafa (César 2015 pour Timbuktu [+]). La distribution France et les ventes internationales seront pilotées par Pyramide. Notons que le Sénégal fait bonne figure dans ce film grâce aux rôles principaux qu’incarnent Moustapha Mbengue, Mariéme Ndiaye et Mustafa NAHAM.

Oumy Régina SAMBOU africulturelle.com