leral.net | S'informer en temps réel

Débâcle de « Benno Bokk Yakaar » aux Locales: Les vantards et marchands d’illusions n’ont-ils pas motivé un vote sanction ?

La défaite de la Coalition « Benno Bokk Yaakaar » dans plusieurs circonscriptions du pays, mérite une sérieuse introspection. Certains membres de cette coalition ne cessaient depuis longtems, de faire du tape-à-l’oeil. Se considérant comme étant l’épicentre des réussites politiques du président de la République, ils tympanisaient en permanence les Sénégalais avec des discours prétentieux et péremptoires. C’est hableurs ou diseurs de rien du tout, avec des discours infertiles, faisaient croire à l’opinion que c’est eux, l’Apr. Aujourd’hui, ils doivent se morfondre et rentrer dans leurs coquilles, comme une tortue, le temps que la tempête passe.


Rédigé par leral.net le Mercredi 2 Février 2022 à 08:00 | | 0 commentaire(s)|

La pratique de la politique est un art complexe. Elle réserve toujours des surprises. En fonction des circonstances, il arrive que des personnalités politiques qui se sur-évaluent, soient victimes d’une chute libre. Etant des marchands d’illusions et des rêveurs debout, ils se perdent aujourd’hui, dans une désillusion totale, avec les résultats décevants, issus des urnes à l’occasion des élections locales de dimanche dernier. Une bonne partie de ces vantards, étaient des membres d’Apr et de ses alliés.

Ainsi, il a été répertorié un nombre important de ces hommes sans base politique solide, qui ne sont célébres qu’à travers les médias. Profitant des circonstances, ils s’exposent pour revendiquer une fausse proximité avec les populations. Mais, la suite ou l’issue de ces élections muncipales et départementales, a fait découvrir aux Sénégalais, le vide qui les entoure.

Conquête infructueuse des véritables marchands d’illusions de « Benno Bokk Yakaar »

Parmi, ces laudateurs et hableurs, il y a le leader de Sénégal 2035, Mame Mbaye Niang. Etant le chef de Cabinet du Président de la République, Macky Sall, il s’est montré durant ces élections, avec un manque de respect de la discipline de son parti. Au lieu de s’aligner derrière le candidat choisi par son parti et ses alliés, il a décidé de désobeir, en imposant sa liste parallèle. Résultats des courses, il s’est retrouvé avec un score insignifiant de 8 000 voix. Et pourtant, Mame Mbaye Niang n'avait de cesse de clamer urbi et orbi, qu'il incarnait la force tranquille de son parti. Après les résultats par lui obtenus, l’homme devra certainement revoir sa copie pour éviter de continuer à nager dans l’erreur politique. Sans base solide et une notorité avérée, il lui serait difficile d’émerger, même avec tous les milliards du pays.

Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement et ministre des collectivités territoriales a été durant longtemps, maire de Sangalkam. Il a depuis belle lurette fait la pluie et le beau temps, dans cette localité. Vendant le paradigme politique intangible d’être, par vents et marées, l’unique dépositaire de la force politique dans sa localité, il s’est sur-évalué. Croyant être déboulonnable, Oumar Guèye n’a pas vu venir cette tempête qui lui fait perdre Sangalkam. Paff... Un investi de « Yewwi Askan wii » du nom de Pape Sow, a scié de manière scientifique, les pieds de son fauteuil. Désormais, Oumar Guèye appartient au passé dans cette localité.

A Kaolack, il a été noté la présence de véritables marchands d’illusions, dont Abdoulaye Khouma et Ousmane Noel Dieng. Deux jeunes qui semblent plus être des courtiers politiques que de véritables leaders. Ils usent de stratégies pour une visibilité médiatique, afin de mieux se servir des offres politiques. Mais, en réalité, plus faiseurs de malin qu'autre chose, ils n’ont presque pas d’existence politique. Ce sont des coquilles vides, sans aucun poids politique.

Ailleurs, dans le Fouta, il y a Farba Ngom qui revendique sa proximité avec le Président Sall, pour foutre le désordre où bon lui semble. L’homme fait montre d’une arrogance démesurée et insupportable. Plus ridicule que cet homme, tu meurs. Une séquence le montrant en plein jour faire traverser un troupeau de moutons sur...l’autoroute à péage, à l’approche des fêtes de Tabaski, en atteste à suffisance. Et, à date récente, lors de sa campagne électorale, il jetait des billets de banque à une foule, certainement, démunie, qui couraient à la suite de sa caravane, dans une des localités du Fouta. Cela suffit pour se convaincre du manque de respect et du mépris qu'il a pour les populations de son terroir et qui pourrait conduire à sa perte, dans la conquête de la Mairie de sa localité.

Mamadou Mamour Diallo, Inspecteur des Impôts, parachuté à Louga, est un autre cas. Même s’il a été au coeur des affaires de la République, il faut reconnaître que la politique a ses réalités. Avec sa puissance financière et son influence, l’ennemi intime d’Ousmane Sonko, accompagné de la présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales, Aminata Mbengue Ndiaye, a lamentablement mordu la poussière face à son adversaire de parti, Moustapha Diop. Avec sa réélection, Moustapha Diop a sauvé les meubles. Sinon...BBY aurait plus senti la défaite dans le Ndiambour.

A Ziguinchor, Benoît Sambou, Doudou Kâ, des prolixes qui se perdent devant la furie de « Yewwi Askan Wii ».

En plus d’Abdou Karim Fofana du pôle Communication qui, depuis la défaite de BBY, cherche à traduire autrement les faits.

Et, cette situation d’inconfort de la débâcle de Benno constaté à Thiès, fief d’Abdou Mbow, montre la fragilisation et l’affaiblissement des beaux parleurs de Macky Sall. Maintenant, il reste à voir la nouvelle posture dans un avenir proche de l’ensemble de ces politiciens, charmeurs, battus à plate couture. La liste des leaders politiques, vivant le cauchemar de cette débâcle électorale, revisitée par Leral, est assez longue. Il reste d’autres dans des localités éloignées, qui sont en train de se morfondre dans le regret de n’avoir pas été conscients des conséquences de leurs actes et comportements.

Crainte des observateurs politiques

Seulement, une chose est sûre, le comportement arrogant et les listes parallèles ont grandement, joué sur les résultats de « Benno Bokk Yakaar ». Lesdits résultats, dérivant d’un vote sanction, définiront-ils, les règles du prochain remaniement gouvernemental. D’après certains observateurs, « si dans cinq mois, on organise des Législatives, on sera dans une continuité, c’est l’état de grâce comme on dit et l’opposition va encore rafler et faire une razzia à l’Assemblée nationale. Et, il y a des risques d’imposer une cohabitation au Président Macky Sall à l’Assemblée nationale. Dans ce cas de figure, le Président Sall risque d’être un monarque qui règne. Mais, il ne gouvernera pas.

Pour eux, la coalition « Benno Bokk Yakaar » est à bout de souffle. Les populations, disent-ils, ont envoyé un signal fort à la classe politique, qui était en train de somnoler, en leur disant clairement que le peuple sénégalais, à l'exception de tout ce qui reste, met les valeurs et les principes, au dessus de l’argent et de l’arrogance du pouvoir.

C’est les valeurs et les principes qui ont gagné devant les forces de l'argent conduisant à l’achat des consciences. Mais, ces observateurs considèrent qu’il y’a des dynamiques sociales fortes en marche, que rien ne peut arrêter. Donc, l'Apr et ses alliés sont aujourd'hui, à la croisée des chemins, face à l'impérieuse nécessité de changer son fusil d'épaule.

Ousmane Wade