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Débats en plénière pour le vote du budget du ministère des Forces armées : Une première à l’Assemblée nationale, depuis 62 ans d’indépendance


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Décembre 2022 à 15:56 | | 0 commentaire(s)|

La rupture tant attendue viendrait-elle de l’examen du projet de budget du ministère des Forces Armées ? Depuis l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, soit 62 ans d’indépendance, c’est la première fois que le vote budget du ministre des Forces Armées fait l’objet d’un débat, à l’Assemblée nationale.

Ayant annoncé la couleur depuis le passage du ministre Sidiki Kaba en Commission, les parlementaires de l’opposition ont forcé au débat en plénière hier, jeudi 8 décembre 2022, lors du vote du budget alloué au ministère des Forces Armées, pour l’exercice 2023, arrêté à 513.377.040.441 FCfa. Lors des échanges, Me Sidiki Kaba a été interpellé sur plusieurs sujets intéressant la défense et la sécurité nationale, la sous-région et le Sahel, entre autres.

Abordant la crise en Casamance, Thierno Alassane Sall a interpellé le ministre des Forces Armées sur la question des «messieurs Casamance» qui, à son avis, «ont beaucoup retardé l’installation de la paix» dans la région méridionale du pays en proie à un conflit armée depuis plus de quatre décennie (depuis 1982). «Les messieurs Casamance ont beaucoup retardé l’installation de la paix, car ils faisaient du n’importe quoi et ce qu’ils voulaient. Alors que si l’Etat laissait l’Armée régler ce problème, on n’en arriverait pas là», déclare le député non inscrit.

Mieux, Thierno Alassane Sall a tressé des lauriers aux «Jambars» de l’Armée sénégalaise, dont les compétences sont reconnues hors de nos frontières. «Dans une mission au Comores, les éléments en faction attendaient l’arrivée des officiers sénégalais pour pouvoir aller au front. C’est pour montrer que la réputation de nos officiers est tant chantée en Afrique», évoque-t-il avec fierté.

Autre intervenant, autre sujet ! Le député Chérif Ahmed Dicko, lui, regrette «l’instrumentalisation» des Forces de Défense et de Sécurité dans la politique. «Notre sentiment et conviction, c’est que nos Forces de Défense et de Sécurité sont en train d’être instrumentalisées dans la politique, au bénéfice du plus petit politicien qui gère ce pays. Nous lui lançons ce message, qu’il le veuille ou pas, le Néméku Tour aura lieu», lance le parlementaire.

Aussi, le député du département de Goudomp réclame-t-il un cantonnement militaire dans la commune de Yarang, abritant un marché hebdomadaire sous-régional, où, à l’en croire les vols de bétail sont récurrents. «Le département de Goudomp sollicite le maillage sécuritaire, le long de la frontière avec la Guinée-Bissau. La preuve, le vol de bétail est très fréquent dans la zone de Yarang, où aucun cantonnement militaire n’existe», relève l’élu du Balantacounda.

Quant à Farba Ngom, il n’a pas été tendre avec ses collègues de l’opposition. Ainsi, le député de la majorité Benno Bokk Yakaar dira au ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, s’agissant du groupe adverse : «On a affaire à des gens qui n’ont pas le niveau et le vécu politiques».






Sud Quotidien

Ndèye Fatou Kébé