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Décision de la Cour suprême sur le dossier Karim Wade : La défense parle d'un "scandale indigne d'un Etat de droit"

Dans un communiqué rendu public, les avocats de la défense de Wade-fils et Cie ont donné leur lecture de l'ultime décision de la Cour Suprême. "L'acte est indigne, grave et scandaleuse", jugent-ils avant d’appeler l'opinion nationale et internationale à comprendre que leur client est victime d'un "complot politico-judiciaire".


Rédigé par leral.net le Vendredi 21 Août 2015 à 11:07 | | 9 commentaire(s)|

Décision de la Cour suprême sur le dossier Karim Wade : La défense parle d'un "scandale indigne d'un Etat de droit"
La Cour Suprême du Sénégal a rejeté le pourvoi en cassation de Karim Wade, contre l’arrêt du 23 mars 2015, de la Cour de l'enrichissement illicite (Crei). "La cour Suprême a choisi de défendre le régime du Président Macky Sall afin de liquider son challenger politique pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Karim Wade est un prisonnier politique condamné injustement", ont déclaré ces robes noires. Elles déplorent que "la parodie de justice a enfin été confirmée à la Cour Suprême où l'un des juges, un ancien directeur de cabinet du ministre de la Justice à l'origine des poursuites a siégé malgré la demande de récusation et a publiquement affirmé, avant le jugement, que ceux qui ont abusé des deniers publics le paieront à tout prix". Selon la défense, les juges de la Crei ont été choisi par le régime en place par appel d'offres pour poursuivre l'instruction et le jugement de leur client, en plus, les juges de la chambre criminelle, ont été nommé pour le jugement de Karim Wade, après l'arrêt de la Crei du 23 mars 2015. Au nom de ces nombreuses violations des droits fondamentaux de Karim Wade, notamment son droit à un procès équitable, la défense déplore l'instrumentalisation de la justice sénégalaise à des fins politiques. Face au refus de l'Etat et de sa Cour Suprême de se conformer à l'avis N° 4/2015 du 20 avril 2015, du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, et à l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao du 22 février 2013, les avocats appellent l’opinion nationale et internationale à comprendre que "Karim Wade et sa défense sont déterminés à combattre cette injustice et exigent la réparation intégrale du préjudice subi par leur client à la charge entière de l'Etat du Sénégal".