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Decroix sur le sit-in avorté de l'Opposition : "Reculer, c’est de la lâcheté"


Rédigé par leral.net le Jeudi 6 Septembre 2018 à 08:45 | | 0 commentaire(s)|

Mamadou Diop Decroix ne s’avoue pas vaincu. Ce, malgré le sale quart heure qu’ils ont passé aux mains de la Police, mardi dernier, lors du sit-in avorté de l’opposition devant le Ministère de l’Intérieur. Le leader d’Aj Pads et membre du Front de résistance nationale annonce, d’ailleurs, la poursuite jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

«On sera là-bas, peut être dès la semaine prochaine. Nous y retournerons. Il faut qu’on sache, si nous sommes des lâches ou des gens qui ont de la dignité », di-t-il, dans un entretien, accordé à L’Observateur..

Et d’ajouter : «On ne peut pas dire puisqu’il y a un arrêté, même s’il viole les lois, il faut changer de lieu, ça, c’est de la diversion, c’est de la lâcheté. Ceux qui sont lâches sont libres de l’être. Mais, il faut laisser à ceux qui veulent exercer leurs libertés, le droit de le faire. Si, on ne peut pas nous soutenir qu’on nous laisse tranquilles ».

Decroix souligne qu’il n’est pas de ceux qui changent au gré de leurs intérêts. « En fonction du bord où ils sont, certains changent de discours et d’attitudes. Ce n’est pas mon cas. J’ai attaqué publiquement le Ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, quand j’étais Ministre du Commerce sous Me Abdoumaye Wade. Il a bousculé les Ousmane Tanor Dieng et les Amath Dansokho dans une manifestation comme celle que nous avions organisé hier (avant-hier, ndlr). Je me suis levé publiquement contre cela. Je défends des principes », martèle-t-il.

Interpellé sur l’information selon laquelle, il a été brutalisé lors de son interpellation par la Police, il dément. Idem , il signale qu’ils n’ont pas été maltraités lors de leur détention au Commissariat central. « Nous avons été à la Police. Ils (les policiers) nous ont retenu là-bas jusqu’à 6 heures du matin et, nous ont libérés. C’est ce qui s'est passé. Nous n’avons pas été brutalisés. Pendant l’arrestation, il y a eu des tiraillements.

Ils ont voulu m’arrêter, j’ai refusé. Parce qu’il n'y avait pas d’état d’urgence ni d’état d’exception. Les citoyens circulaient librement à Sandaga. Je ne vois pas pourquoi, on doit m’arrêter à Sandaga, alors qu’on laisse les autres circuler. C’est une violation de ma liberté de circulation», explique-t-il dans le journal