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Décryptage : Coalition Benno Bokk Yaakaar : Ce n’est plus le « gouverner ensemble »


Rédigé par leral.net le Mardi 19 Septembre 2017 à 14:19 | | 0 commentaire(s)|

Benno est devenue une coalition étrange pour les alliés mal servis et qui font la grimace. Sans état d’âme, Macky Sall a donné au Parti socialiste, à l’AFP, à la LD et au Pit, selon ce qui reste de ces formations politiques dont les leadeurs ne tiennent plus que les appareils. La base étant de cette majorité silencieuse qui reste face au 49,48 % de cette coalition au pouvoir.

Trouille générale chez les alliés. Apres le parti, les alliés en font voir de toutes les couleurs au chef de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall. Ça râle de partout dans cette coalition au pouvoir. Le gâteau ne pouvant pas suffire, le partage du chef n’a fait que des frustrés même chez ceux qui ont été servis et qui s’insurgent contre les miettes malgré leurs sacrifices pour la dynamique du clan.

Sur 39 postes ministériels, le Parti socialiste a du se consoler avec deux au lieu des « cinq » attendus, alors que l’AFP ne mérite pas plus d’un à côte de la LD et du parti de l’indépendance et du travail (PIT). Malgré leur fidélité, il a raboté les rares privilèges de ses alliés à l’Assemblée Nationale et dans le gouvernement. Et le Parti socialiste, qui a donnée plus de gages l’a appris à ses dépens.

Car, même s’il a consenti d’énormes sacrifices, notamment avec l’embastillement du rebelle Khalifa Abacar Sall, Macky Sall semble montrer que le Ps ne vaut plus grande chose puisque Tanor ne tient plus que l’appareil. Et non la base. La formation politique de Senghor devra donc se contenter du strict minimum et se voit obliger de râler pour distordre à l’excès des déséquilibres.

Et c’est le porte-parole adjoint Me Bocar Thiam, qui est envoyé au charbon pour cette rappel à l’ordre de cette pantalonnade. Pleurant sur le sort réservé a son parti dans le gouvernement de Dionne, il n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour fustiger la part incongrue de sa formation politique dans le gouvernement.

Cette grogne , que le parti semble cautionner en l’absence de réprobation, prouve que le Ps fait du bruit pour montrer qu’il existe toujours et montrer à l’animal politique Macky Sall qu’on a mal.

Des camarades de Tanor commencent d’ailleurs à trouver le temps du compagnonnage assez long. « Puisqu’ils nous traitent ainsi avec seulement deux départements ministériels, nos gars doivent tous lui restituer et rester spectateurs. On est plus dans le gouvernement ensemble qu’il a clamé partout. Nous devons filer à l’anglaise avant que l’affaire ne soit périmée », commente un responsable des « verts » dépité par ce « manque de respect » qui doit pousser à faire entendre le claquement de porte. Ce, pour éviter que son parti ne soit «enterrer debout ».

Embarrassés comme des écoliers à la peine, les alliés de Macky investissent les Medias pour exprimer leur colère. Comme le Ps et l’AFP, avant la Ligue démocratique(LD) est en train de voler en mille morceaux. Et au Pit la désignation du seul ministre du parti fait grincer des dents. Alors qu’ils attendaient à ce que leur camarade Mansour Sy soit reconduit ministre, de nombreux militants fustigent ce qu’ils assimilent à un putsch de leur secrétaire général, Samba Sy. Lequel s’est lui-même arrogé le poste, contre toute attente, pour représenter le parti d’Amath Dansokho dans le gouvernement.

Pour l’heure, le chef de l’Etat est resté insensible aux récriminations des frustrés. Lesquels doivent sans doute méditer les propos envers ses partisans rapportés par certains medias. «Que ceux qui rouspètent aillent jusqu’au bout de leur logique, je ne retiens personne. Le gouvernement n’est pas un gâteau à partager ». Ce qui contraste avec le « lutter ensemble, gagner et gouverner ensemble » qu’il n’a cessé de répéter partout.

Walfadjiri