‘’Il y a ce que les spécialistes appellent le chiffre noir, que sont les faits de délinquance qui ne sont jamais ou presque pas ou peu reportés au niveau de la Police et de la Gendarmerie’’, a-t-il indiqué, à l’ouverture officielle de cet atelier à Saly-Portudal.
La rencontre est initiée par l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP), en collaboration avec l’ESEA et l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
’’C’est précisément une partie de ce chiffre noir que nous voulons saisir à travers cette étude appelée +enquête de victimation+, selon les Français, ou de +victimisation+, selon les Canadiens. Il s’agira de mener une enquête nationale sur la délinquance subie mais aussi d’enregistrer le niveau d’insécurité ressentie par les citoyens’’, a poursuivi Koumakh Ndour.
Selon lui, les résultats issus de cette enquête aideraient ‘’grandement’’ l’Etat à mieux cerner l’ampleur de la délinquance et aider à la prise de décisions pour juguler le mal, surtout au niveau de la sécurité de proximité, ‘’le cœur de métier de l’ASP’’.
Il indique que ‘’cette étude anticipe aussi sur une question préoccupante pour l’Etat, à savoir la gouvernance sécuritaire de proximité’’. ‘’Il s’agira, pour l’ASP, d’aborder cette question à travers une démarche expérimentale de +Contrats locaux de sécurité+ qui s’adossent sur un diagnostic sécuritaire local (DSL)’’, a-t-il précisé.
Pour M. Ndour, ces résultats devront permettre à l’Etat, via l’ANSD, de renseigner la communauté internationale sur le niveau d’atteinte de certains points des objectifs de développement durable (ODD), qui, d’après lui, ont ‘’une validité universelle’’. De ce fait, tous les pays devront contribuer à leur réalisation, en fonction de leurs capacités.