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Demande de renvoi du procès : Me Baboucar Cissé raille les avocats de Khalifa Sall


Rédigé par leral.net le Lundi 9 Juillet 2018 à 13:32 | | 0 commentaire(s)|

La partie civile (Etat du Sénégal), par la voix de Baboucar Cissé a préféré usé, à la barre, de l’ironie pour répliquer à la demande de renvoi du procès réclamée par les avocats de Khalifa Sall, le temps d’avoir, en entier, l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao.
 
 « Ils demandent le renvoi du jugement le temps d’avoir l’arrêt de la CEDEAO. Parce qu’ils n’ont jusqu’à présent qu’un extrait du plumitif. Ils veulent se rendre à Abuja d’abord et venir demander la libération d’office de Khalifa Sall. Or, ils ne nous ont même pas communiqué l’extrait pour un débat contradictoire », a ironisé Me Baboucar Cissé, qui estime que la défense cherche juste à faire perdurer le procès.
 
Renvoyé pour ce 9 juillet, le procès en appel du maire de Dakar, Khalifa Sall s'ouvre ce lundi, quelques jours après le verdict de la Cour de la Cedeao, qui a estimé que le Socialiste a été lésé dans ses droits dans la procédure.
 
Après un procès qui aura duré près de deux mois et demi, Khalifa Ababacar Sall, député et maire de Dakar, avait été condamné à 5 ans de prison ferme dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.
 
Dans sa décision de la semaine dernière, la Cour de justice de la CEDEAO avait avancé que "le droit à l'assistance d'un conseil, le droit à la présomption d'innocence et le droit à un procès équitable des requérants ont été violés".
 
La CEDEAO poursuit en disant même que la détention du maire de Dakar "entre la date de proclamation des résultats des élections législatives par le Conseil constitutionnel, c’est-à-dire le 14 août 2017, et celle de la levée de son immunité parlementaire, à savoir le 25 novembre 2017, est arbitraire".
 
Et c’est pourquoi, la Cour considère "que (sa) responsabilité, par le truchement de ses autorités policières et judiciaires, est engagée"
 
Par conséquent, la Cour de justice de la Cedeao "condamne (l’État du Sénégal) à payer (à Khalifa Sall et Cie) la somme de trente-cinq millions (35 000 000) francs Cfa à titre de réparation". Reste à savoir si cette décison de la Cedeao va influer sur la suite du procès.




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