leral.net | S'informer en temps réel

Dernier virage avant la Korité: Quand la grippe aviaire menace le commerce de poulets

La grippe aviaire découverte en début d’année dans une ferme de la région de Thiès, a impacté sur l’élevage de poulets. Les acteurs ont vu leur chiffre d’affaires à la baisse, en raison de la méfiance des consommateurs. Le marché de poulets risque de ne pas être bien ravitaillé à la veille de la fête de la Korité.


Rédigé par leral.net le Jeudi 6 Mai 2021 à 09:51 | | 0 commentaire(s)|

Dernier virage avant la Korité: Quand la grippe aviaire menace le commerce de poulets
Et pour cause, la grippe qui sévit chez certaines fermes va beaucoup impacter ledit secteur. Et les acteurs s’en désolent et espèrent y trouver des solutions avant la fête pour pouvoir s’en sortir.

Pour Pape Modou Mbaye, résident à Mbour, plus précisément au croisement Saly, il se ravitaille à la Sédima. «J’achète les caisses de poulets là-bas, pour les revendre à mes clients. Cette année, avec le virus survenu dans notre pays, mes commandes sont revues à la baisse. Ce qui a impacté sur mon chiffre d’affaires », dit-il.

Abondant dans le même sens, un autre vendeur trouvé au marché de Castors, conforte ses propos. Assis à côté de ses cages de poulets, Ngagne Demba guette de potentiels clients.

« J’ai 1 300 poussins que je l’ai laissés chez moi à Pikine, mais hier nuit, lorsque je suis monté pour leur donner leur nourriture, 10 poussins ont perdu la vie. Cela m’affecte beaucoup, car c’est un lourd investissement pour moi avec mes maigres moyens. Mais, je rends grâce à Dieu », souligne-t-il.

Une situation fortement ressentie par les acteurs du secteur, avec les niveaux de production qui ont été impactés au même titre que les prix à la vente et les coûts de production.

« Je préfère être prudente car avec le mois Béni de Ramadan je n’ai presque rien vendu, même si les clients m’appellent ou viennent chez moi pour voir si le poulet a atteint son poids normal », renseigne Fatima Dieng, une jeune businesswoman de l’aviculture. Elle indique qu’en ce moment, les prix varient entre 3 000 et 3 500 FCfa.

Badou, lui, vend des volailles au bord de la route. « Les clients ne se pressent pas, je vends des canards, des dindons etc… Avec l’arrivée de la grippe aviaire depuis des mois, les clients ne viennent pas comme d’habitude, peut- être qu’ils ont peur», se demande-t-il.

Mais, malgré cette difficulté pour les acteurs de ce secteur, le poulet reste très consommé dans les restaurants et les fast- food, même si certains sont maintenant réticents quant à sa consommation.




Rewmi