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Des citoyens privés de leur droit de vote, déplacement d'électeurs... : Ces couacs du référendum relevés par des acteurs de la société civile


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Avril 2016 à 09:40 | | 0 commentaire(s)|

L’élection référendaire du 20 mars dernier a été passée, hier, à la loupe, par la plateforme des acteurs de la société civile. Babacar Fall et compagnie, qui faisaient face à la presse hier, ont relevé beaucoup de dysfonctionnements dans l’organisation du scrutin qui a été sanctionné par une large victoire du « Oui » sur le « Non ». Ces membres de la société civile sénégalaise ont, d’emblée, recommandé aux acteurs de faire en sorte que le problème du vide juridique pour l’organisation de ce genre d’élection soit réglé avant de dire ne pas comprendre que plusieurs citoyens aient été privés de leur droit de vote. Une situation qui résulte de la panne de la machine qui produit les cartes d’électeur. Selon eux, « ces cartes auraient dû, après la phase de consolidation et d’édition des listes définitives, être éditées depuis longtemps et mises à la disposition des commissions administratives chargées de la révision ordinaire de 2016 qui ont démarré en début février ».

L’éclatement d’un centre de vote dans la ville de Touba - qui a causé beaucoup de désagréments aux électeurs - a également été vigoureusement dénoncé par la plateforme des acteurs de la société civile. Ils ont fustigé le fait que les électeurs, qui ont été déplacés, n’ont pas été informés de la production de nouvelles cartes d’électeur » qui devaient leur permettre de voter dans leurs nouveaux bureaux. « La responsabilité de l’administration est clairement établie dans tous ces manquements. Et cela démontre une fois encore la précipitation avec laquelle on a voulu organiser à tout prix ce référendum », ont asséné Babacar Fall et Cie.

La plateforme des acteurs de la société civile a également décrié « la publication des résultats par le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, alors que les dispositions du Code électoral, en la matière, ne donnent cette prérogative qu’à la Commission nationale de recensement des votes, présidée par le Premier président de la Cour d’appel de Dakar ». Pour la structure susmentionnée, cette sortie d’Abdoulaye Daouda Diallo « ne participe pas de la volonté de mener le processus électoral dans la neutralité ».

Par ailleurs, les membres de cette plateforme ont préconisé le nettoyage du fichier électoral, soulignant qu’il y a des personnes rappelées à Dieu qui sont toujours dans le fichier.