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"Des magistrats p...": Barthélémy Dias se défend et jure avoir parlé "au sens figuré"


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Novembre 2018 à 14:11 | | 0 commentaire(s)|

Le procès en appel du maire de Sacré-Cœur/ Mermoz, Barthélémy Dias s’est ouvert ce mercredi devant le tribunal de Dakar. Condamné en première instance à six mois d’emprisonnement ferme, pour discrédit jeté sur une décision de justice et appel à un attroupement non armé, le socialiste avait contesté la décision avant de saisir la juridiction de second degré.

En début d’audience, Me Khoureychi Bâ, le seul avocat qui assure sa défense, a sollicité un renvoi du procès. Une demande qu'a rejetée le président de la Cour.

Devant le prétoire, le poulain de Khalifa Sall, vêtu d’un caftan de couleur grise n’a pas varié dans ses déclaration. Au contraire, il a estimé que les poursuites dirigées contre lui ont pour seul but, de le rendre inéligible. « Je ne suis pas poursuivi pour avoir jeté un discrédit sur une décision de justice, mais pour mes ambitions présidentielles. On est en train de me mettre dans une situation d’inéligibilité vu que je dois aller à des élections dans quelques années », a-t-il fait savoir.

« Les propos que j’avais tenus suite à la condamnation de Khalifa Sall à 5 ans d’emprisonnement ferme sont l’expression d’un sentiment d’amertume et de dégoût. Parce que le procès est politique et la décision politique. C’est le procureur qui avait ordonné mon arrestation. Et lors de mon jugement en première instance, j’avais contesté toutes les accusations », a-t-il martelé

« Si j’ai jeté un discrédit sur une décision de justice, la CEDEAO, l’Amnesty, la Raddho, le Forum du Justiciable l’ont fait eux aussi »

Face au procureur général qui lui a rappelé ses propos « discourtois » à l’endroit des magistrats, le sieur Dias ne s’est pas aussi laissé faire. « J’ai parlé au sens figuré en disant que dans cette magistrature, il y a des prostitués qui ont accepté de baisser leurs pantalons pour le président de la République. Et je n’ai pas parlé d’un magistrat », dit-il. « De tels propos ne sont pas outrageants ? », lui lance ironique le représentant du ministère public.

« Je rappelle que j’ai été relaxé pour cette infraction. Mais, je confirme mes propos et je ne retire aucun mot. Les juges qui n’ont aucune dignité, se connaissent », a-t-il rétorqué. « Je suis devant vous pour des raisons exclusivement politiques. La décision est instrumentalisée, c’est pourquoi j’avais réagi de la sorte. Si je l’ai discréditée, la CEDEAO, la RADDHO, Amnesty International, le Forum du Justiciable… l’ont eux aussi discréditée. Je ne méritais pas six mois de prison pour cela », assène-t-il.






Kady FATY, leral.net