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"Des poursuites contre Yahya Jammeh dépassent ma compétence", déclare le ministre de l'Environnement

L’ancien chef de l’Etat de Gambie, Yahya Jammeh est accusé de trafic de bois durant son règne, qui lui aurait rapporté plus de 325 millions de dollars (212,8 milliards FCFA ), selon un groupe de journalistes d’investigations regroupé autour du Projet de signalement du crime organisé. Toutefois, il y a très peu de chances que le Sénégal porte plainte suite à ces révélations.


Rédigé par leral.net le Vendredi 29 Mars 2019 à 14:13 | | 0 commentaire(s)|

"Des poursuites contre Yahya Jammeh dépassent ma compétence", déclare le ministre de l'Environnement
«Le Sénégal ne peut pas agir sur les problèmes internes de la Gambie, le Sénégal va agir de son côté par deux façons : la mise en commun de toutes les forces de sécurité dans la lutte physique sur le terrain, l’armée, la gendarmerie, la police, la douane, les Eaux et Forêts sont impliqués dans la lutte implacable que nous faisons contre les trafics illicites de bois », a-t-il soutenu sur les ondes de la Rfm.

"Des poursuites contre Yahya Jammeh dépassent ma compétence"

Par rapport aux révélations de l’Occrp, le ministre de l’Environnement de préciser qu’il «n’est pas le ministre de la Justice, ni le président de la République. Moi je suis le ministre de l’Environnement chargé de veiller sur la préservation des ressources forestières. Ce que je suis en train de faire», déclare-t-il sur la Rfm. Avant de lancer : « La poursuite que l’Etat du Sénégal va faire sur des révélations, dépasse ma compétence».

Mame Thierno Dieng souligne toutefois que « l’Etat du Sénégal a régulé son Code forestier afin prendre en charge ce douloureux problème, aussi bien du point de vue des peines privatives de libertés que des peines privatives financières. Toutes les actions combinées ont donné des résultats qu’on constate sur le terrain », se réjouit-il.

Et d’ajouter : « Le trafic a beaucoup diminué en quantité à l’état actuel des choses. Il s’y ajoute que les autorités gambiennes ont affirmé la volonté d’accompagner l’Etat du Sénégal dans la lutte contre ce problème ».

Non sans préciser qu’ils ne sont pas « pas comptables de ce qui s’est passé avant (eux) », et ne peuvent pas non plus « être comptables de ce qui se passe en République de Gambie ».

Et, conclut-il : « C’est aux autorités gambiennes de régler leurs problèmes internes et aux autorités sénégalaises de régler leurs problèmes internes ».

Ndèye Fatou Kébé