Environ trois cents (300) personnes, toutes arborant des brassards rouges et tous âges confondus, ont marché, hier mercredi, dans les rues de la zone de Noumbatoo, pour réclamer, à tue-tête, des services sociaux de base. Le porte-parole du Collectif des villages du Noumbatoo, Moussa Camara, président de l’Association sportive et culturelle (Asc), par ailleurs directeur de l’école élémentaire de Massaria, déclare que «le Noumbatoo, c’est un terroir qui représente trois (03) villages de la commune de Bambaly, dans le département de Sédhiou, que sont Massaria, Missirah et Maroncounda.
Ce mercredi les populations sont massivement sorties dans les rues, avec des brassards et autres supports rouges, pour montrer à l’état du Sénégal les souffrances auxquelles elles font face et qui ont pour noms manque d’électricité, des pistes de production de qualité et l’accès à la santé et à l’éducation», dit-il. Et Moussa Camara de poursuivre : «A l’heure actuelle des progrès technologiques, nul n’ignore que le développement ne peut pas se faire sans l’accès au courant électrique. Nos braves dames font tous les travaux ménagers à la main car sans électricité pas de moulin à mil. L’insécurité et l’obscurité ont accentué la précarité ici».
Dans un tout autre registre, il ajoute : « Nous avons les mêmes difficultés à faire fonctionner nos téléphones portables et il faut faire au moins un kilomètre pour avoir le réseau Orange ou accrocher son téléphone à un arbre pour recevoir des appels». De son côté, Seckou Mané, un autre membre du Comité d’organisation de cette marche, note que «dans le domaine de l’école, les problèmes existent aussi car, à Missirah et à Massaria, nous avons un cycle élémentaire complet et quatre cours à Maroncounda et ce n’est pas clôturé. Après l’entrée en sixième, nos élèves sont obligés de faire au moins six kilomètres pour se rendre au collège de Bouno ou au lycée de Bambaly. L’éloignement et les risques expliquent le fort taux des déperditions scolaires, surtout chez les filles, et la baisse des performances scolaires».
Le secteur de la santé malade, les vallées envahies par le sel
Dans le domaine de la santé, Moussa Camara, le chef de village de Missirah, témoigne que «ce sont les populations elles-mêmes, qui ont construit une case de santé. Mais jusqu’ici, elle ne fonctionne pas. Nous sollicitons la construction d’un poste de santé ici, car les malades souffrent beaucoup ici et les femmes en état de grossesse en paient le plus lourd tribut». Et d’ajouter : « Nous souhaitons, dans le même temps, la construction des routes en bitume ainsi que des barrages anti-sel car, avec la remontée de la langue salée, nos vallées sont devenues impropres à la riziculture ; ce qui accroît les risques de pauvreté et de famine chez-nous. Ici, ce sont les populations elles-mêmes qui essayent tout, depuis la construction de la mosquée jusqu’à la case de santé, comme si l’Etat est absent chez nous, alors que nous payons des impôts au même titre que tous les Sénégalais, à égale dignité ».
Sud Quotidien
Ce mercredi les populations sont massivement sorties dans les rues, avec des brassards et autres supports rouges, pour montrer à l’état du Sénégal les souffrances auxquelles elles font face et qui ont pour noms manque d’électricité, des pistes de production de qualité et l’accès à la santé et à l’éducation», dit-il. Et Moussa Camara de poursuivre : «A l’heure actuelle des progrès technologiques, nul n’ignore que le développement ne peut pas se faire sans l’accès au courant électrique. Nos braves dames font tous les travaux ménagers à la main car sans électricité pas de moulin à mil. L’insécurité et l’obscurité ont accentué la précarité ici».
Dans un tout autre registre, il ajoute : « Nous avons les mêmes difficultés à faire fonctionner nos téléphones portables et il faut faire au moins un kilomètre pour avoir le réseau Orange ou accrocher son téléphone à un arbre pour recevoir des appels». De son côté, Seckou Mané, un autre membre du Comité d’organisation de cette marche, note que «dans le domaine de l’école, les problèmes existent aussi car, à Missirah et à Massaria, nous avons un cycle élémentaire complet et quatre cours à Maroncounda et ce n’est pas clôturé. Après l’entrée en sixième, nos élèves sont obligés de faire au moins six kilomètres pour se rendre au collège de Bouno ou au lycée de Bambaly. L’éloignement et les risques expliquent le fort taux des déperditions scolaires, surtout chez les filles, et la baisse des performances scolaires».
Le secteur de la santé malade, les vallées envahies par le sel
Dans le domaine de la santé, Moussa Camara, le chef de village de Missirah, témoigne que «ce sont les populations elles-mêmes, qui ont construit une case de santé. Mais jusqu’ici, elle ne fonctionne pas. Nous sollicitons la construction d’un poste de santé ici, car les malades souffrent beaucoup ici et les femmes en état de grossesse en paient le plus lourd tribut». Et d’ajouter : « Nous souhaitons, dans le même temps, la construction des routes en bitume ainsi que des barrages anti-sel car, avec la remontée de la langue salée, nos vallées sont devenues impropres à la riziculture ; ce qui accroît les risques de pauvreté et de famine chez-nous. Ici, ce sont les populations elles-mêmes qui essayent tout, depuis la construction de la mosquée jusqu’à la case de santé, comme si l’Etat est absent chez nous, alors que nous payons des impôts au même titre que tous les Sénégalais, à égale dignité ».
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