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Des voyageurs mis en quarantaine, font état d'une mafia Covid-19

La cinquantaine de passagers du dernier vol Delta Airlines ayant effectué le trajet New-York – Dakar il y a 2 semaines, sont confinés dans un hôtel au Lac Rose. La mise en quarantaine était prévue pour 14 jours, qui est la période maximale d’incubation, c'est-à-dire le laps de temps entre le moment où on est infecté et celui où on présente les premiers symptômes.


Rédigé par leral.net le Jeudi 9 Avril 2020 à 00:02 | | 0 commentaire(s)|

Durant ces 14 jours qui se sont écoulés, 9 personnes parmi les 43 Sénégalais ont été testés positifs, les 34 autres étant négatifs à l’issue de plusieurs tests effectués.



Alors qu’il était prévu que les personnes testées négatifs rentrent chez eux au bout de 14 jours, ils ont été ébahis de s’entendre dire qu’ils vont être gardés 14 jours supplémentaire, ce qu'ils ne comptent pas accepter si facilement, car convaincus qu'ils sont victimes d'une mafia macabre.



Ces Sénégalais déplorent les conditions déplorables dans lesquelles ils sont confinés dans des chambres individuelles, qui ne font l’objet d’aucun entretien, les draps jamais changés en 2 semaines, la nourriture exécrable, la communication absente. Mieux, ils craignent eux-mêmes d’être contaminés par des jeunes infirmiers qu’ils qualifient d’amateurs inconscients, qui utilisent les mêmes gants pour tous les patients, les blessent lors de prélèvements à des fins de test, n’ont aucun mot rassurant pour eux.



Ces Sénégalais qui se définissent à présent comme des « otages de dealers », soupçonnent donc une mafia organisée autour de leurs personnes et d’autres qui seraient dans la même situation ailleurs. En effet, pour eux, il y a des deals organisés autour des hébergements et réceptifs hôteliers, car ils ne comprennent pas qu’avec les milliards de budget et de dons annoncés, l’on fait tout pour les retenir le plus longtemps possible dans ces hôtels convertis en « prisons », où ils sont traités comme des pestiférés, dans des conditions de vie inhumaine, alors qu’il s’agit pour la plupart de cadres d’entreprises, d’opérateurs économiques, qui ont eu pour seul tort d’avoir voyagé au moment où l’Etat décidait de fermer ses frontières sans délai.



Ils dénoncent aussi le fait que l’Etat ne dise pas la vérité aux Sénégalais. En effet, ce sont les mêmes tests effectués sur le même groupe de personnes confinées ça et là à travers le pays. C’est pour ne pas manquer de patients à tester qu’ils sont « retenus en otage », d’autant plus que nous constatons que le nombre de tests effectués annoncés par jour, diminue au fur et à mesure, au lieu d’augmenter significativement comme partout ailleurs dans le monde où l’on privilégie les tests et dépistages massifs.



C’est cacher la vérité aux Sénégalais, que de se cantonner à un réservoir de mêmes personnes que l’on teste jour après jour, faisant croire à une campagne sanitaire nationale, alors que tout se limite à des cas confirmés, des cas contacts, des voyageurs qui sont rentrés. Pendant ce temps, l’on évite les dépistages massifs, laissant certainement de nombreuses personnes se promener partout dans le pays, porteurs du virus probablement sans le savoir, et le transmettant à d’autres.



Pour eux, la « mafia » est évidente, les milliards que l’on entend ne vont certainement pas en majorité aux patients ou personnes mises en quarantaine, mais atterrissent dans des comptes bancaires de « croque-morts » prêts à profiter de cette tragédie. Ce qui, par la même occasion, dissuade tout citoyen, constatant des symptomes suspects, d’aller se jeter dans les bras de « dealers » qui vont les retenir le temps de se faire de l’argent sur leur dos, voire de les faire contaminer par des infirmiers amateurs.



Une affaire que nous suivons de près.



La Rédaction

( Les News )