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Désarroi des paysans devant le manque d’engrais, l’insuffisance de semences, la pause pluviométrique…: Des avis d’experts

Pour espérer comprendre au mieux cette problématique agricole, le « Témoin » a câblé un spécialiste des questions agricoles, niché à la Direction des bassins de rétention et des lacs artificiels. Il se nomme Meïssa Goudiaby.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Octobre 2021 à 13:04 | | 0 commentaire(s)|

Désarroi des paysans devant le manque d’engrais, l’insuffisance de semences, la pause pluviométrique…: Des avis d’experts
MAER : « Les solutions pour parer à ces insuffisances résident dans le renforcement de la maîtrise de l’eau… »

« Les solutions pour parer à ces insuffisances résident dans le renforcement de la maîtrise de l’eau, par des eaux mobilisées (ouvrages de retenue des eaux de ruissellement, pluviales, forages), des aménagements hydro agricoles et la mise oeuvre de systèmes d’irrigation innovants et efficaces (systèmes d’irrigation goutte à goutte ou l’assertion fonctionnant au solaire). Cette option permettra de sécuriser la base productive et de promouvoir la diversification agricole et des sources de revenus des producteurs, grâce notamment à la pluralité d’activités agro-sylvo-pastorales piscicoles et aquacoles.

Ainsi, de manière durable, les producteurs pourront accroitre les capacités de résilience face à l’insécurité alimentaire, nutritionnelle mais aussi, face aux aléas climatiques qui rendent la pluviométrie irrégulière et inégalement répartie dans le temps et l’espace
», conseille Meïssa Goudiaby.

Le Cncr préconise la renationalisation de l’industrie de l’engrais, pour maîtriser nos rendements agricoles

Interrogé, le Cadre de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) s’est voulu concis. En effet, par la voix de son chargé de communication, Sidy Bâ, il soutient que la meilleure manière d’éviter des manquements liés à l’indisponibilité de l’engrais, c’est, selon lui, « de renationaliser l’usine de production d’engrais cédée aux Indiens ».

Autrement dit, une renationalisation des ICS ! Selon lui, cela va nous éviter que notre engrais soit en bonne partie vendu à des étrangers par les Indiens. En tout état de cause, le Sg du cadre de concertation des producteurs d’arachide estime que cette renationalisation pourrait être d’une grande importance pour le monde paysan, qui verra cet outil lui être restitué au grand bénéfice de notre agriculture.

En tant que pays dépendant essentiellement de l’agriculture, dit Sidy Bâ, le Sénégal ne devrait pas prendre la question de l’engrais à la légère. A défaut de cette renationalisation, Sidy Bâ pense que les Ics, par le biais de nos autorités, doivent stocker suffisamment d’engrais pour couvrir les besoins de nos agriculteurs, avant chaque campagne agricole.

Pour l’heure, il dit que le vin étant déjà tiré (Ndlr: il faisait allusion aux prévisions de rendements agricoles pas à la hauteur des attentes), il faudra le boire. Seulement, il dit espérer que le ministère de l’Agriculture prendra cette problématqiue à bras-le-corps.








Le Témoin