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Diourbel / Bras de fer entre chauffeurs et responsables du Regroupement : La circulation des minibus au cœur de la discorde

Le torchon brule entre les chauffeurs interurbains et les responsables du Regroupement des chauffeurs et transporteurs de Diourbel. En effet, ces derniers sont accusés de vouloir introduire dans la gare routière, des minibus de 9 places, tout en foulant au pied les règles de fonctionnement de la structure. Ces chauffeurs qui ont voulu tenir un point de presse, le week-end passé, à l’intérieur de la gare routière, ont été dispersés par les éléments du Commissariat urbain de Diourbel.


Rédigé par leral.net le Mardi 26 Octobre 2021 à 09:47 | | 0 commentaire(s)|

Diourbel / Bras de fer entre chauffeurs et responsables du Regroupement : La circulation des minibus au cœur de la discorde
Les chauffeurs interurbains de Diourbel ont immobilisé, le samedi 23 octobre 2021, leurs véhicules de transport appelés «7 places» ou «taxis brousses», pour dénoncer la mise en circulation des minibus de 9 places. Pape Diagne, le représentant local de l’Organisation générale des travailleurs du Sénégal, explique : «Nous sommes très remontés contre Serigne Sall, le président du Regroupement des chauffeurs. Nous lui avons confié une gare routière publique. Un jour, il a débarqué avec 9 minibus appartenant à 8 chauffeurs et transporteurs pour les isoler, en foulant au pied les règles qui régissent le fonctionnent de la gare routière. Si les véhicules sortent de la gare routière, il ne pourra plus être notre responsable. On ne peut pas diriger le public et le prive.

Il faut qu’il sache que nous sommes des transporteurs parce que 90% des véhicules appartiennent aux chauffeurs. Nous ne disons pas que ces véhicules ne vont pas circuler, mais qu’ils s’inscrivent au tableau des départs et fassent la queue au même titre que nos véhicules. S’il s’entête à isoler ces véhicules, nous n’allons plus payer les mandats
».

Le secrétaire général national adjoint de l’Organisation générale des travailleurs du Sénégal, Cheikh Talibouya Badji, soutient qu’il y a un règlement intérieur dans chaque gare routière.

Ainsi, «on demande de faire des rangs au niveau des différents tableaux, car on ne peut pas accepter que chacun fasse ce qu’il veut». Aussi le Secrétaire général national adjoint de l’Organisation générale des travailleurs du Sénégal dénonce le fait que les organisateurs du point de presse aient été dispersés par les éléments de la Police.

«Nous ne sommes pas armés, nous sommes là pour dire notre mécontentements. Et nous sommes sommés de quitter les lieux. On se demande dans quel pays nous sommes.»

Le Secrétaire administratif de cette organisation syndicale, Samba Sarr, estime que la situation ne va pas perdurer parce qu’il y a des autorités dans ce pays.

«On nous a demandé une autorisation. On n’avait demandé une autorisation au responsable de la gare routière mais il ne l’a pas autorisée. Mais la prochaine fois, nous allons déposer une demande de rencontre à l’intérieur de la gare routière. Et nous allons aviser toutes les autorités du pays.

Nous ne paierons pas de mandat, si les responsables de la gare routière, par ailleurs propriétaires de ces minibus, continue à vouloir gérer la gare routière publique et une autre gare routière parallèle privée. Ils doivent choisir entre être des responsables d’une gare routière publique ou d’une gare routière privée.
»

Le vice-président du Regroupement des chauffeurs et transporteurs de Diourbel, Nderry Bèye, balaie d’un revers de la main ces accusations.
«C’est un projet de l’Etat qui s’inscrit dans le renouvellement du parc automobile. C’est une phase pilote. Chaque propriétaire verse 2 millions de FCfa. Les 20 minibus acquis par Touba, 10 par Saint-Louis et 20 au niveau de Dakar sont mis à circulation et sont isolées à la gare routière, pour permettre aux clients de choisir».

Selon lui, une rencontre pour « concertation avait été convoquée. Seul Pape Diagne a dit qu’il n’acceptait pas cela. Ce sont des fils de Diourbel qui ont acheté ces véhicules ».






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