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Diourbel / Déficit de sang en période de Ramadan: L’Eglise et la communauté Baye Fall pour juguler le mal

La situation de la banque de sang est très peu reluisante, surtout en cette période de Ramadan où les donneurs de sang brillent par leur absence à cause du jeûne. Pour contourner ces problèmes, le chef du service du laboratoire et de la banque de sang, Dr. Mamadou Sakine mise souvent sur l’Eglise catholique et à la communauté Baye Fall durant la période du Ramadan.


Rédigé par leral.net le Jeudi 29 Avril 2021 à 09:28 | | 0 commentaire(s)|

La banque de sang de l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel connaît des difficultés d'approvissionnement en stocks de poches de sang. En témoigne la déclaration de Dr. Mamadou Sakine, chef de service du laboratoire et de la banque de sang de l’hôpital régional Heinrich Lukbe de Diourbel.

«En matière de don de sang, seule la sensibilisation nous permet de nous en sortir. Il faut qu’on fasse comprendre aux populations, l’intérêt de donner du sang. Dans les périodes normales, nous avons souvent des difficultés à plus forte raison en période de Ramadan, ou beaucoup de donneurs observent le jeûne», a-t-il confié.

Les responsables de la banque de sang peaufinent des stratégies avant le mois de Ramadan, pour avoir le plus de poches de sang. «Nous avons essayé de voir certains écoles, lycées et collèges pour avoir un peu de sang. Pendant le mois de Ramadan, nous avons écrit aux autorités de l’église catholique, le curé de Diourbel, le curé de Bambey et le curé de la paroisse de Ngohé. Ces derniers nous aident.

En dehors de cela, il y a des dons de remplacement, c’est-à-dire nous faisons appel aux gens qui ont des proches parents, afin de juguler le manque de sang pendant cette période
», ajoute-t-il. «L’autre stratégie consiste à se rapprocher de la communauté Baye Fall qui organise chaque dernier vendredi du mois béni du Ramadan, une journée de don de sang», fait-il remarquer.

Le chef de service du laboratoire et de la banque de sang exhorte les populations à donner de leur sang. «Le don de sang n’est jamais de trop. On cherche toujours du sang et l’hôpital grandit. Il y a la dialyse qui est là qui a besoins énormément de sang, la maternité, les accidentés, les maladies infectieuses telles que les anémies.

Pour gérer cela, nous avons besoin régulièrement du sang. Les quantités de sang prélevées ne vous diminuent en rien. On peut donner à tout moment votre sang. Les hommes âgés de 18 à 60 ans peuvent donner du sang tous les 3 mois et les femmes tous les 4 mois
». Il demande aux populations de dépasser certaines considérations selon lesquelles «mon sang ne suffit pas, j’aurai des problèmes quand je donne de mon sang ».






Sud Quotidien