leral.net | S'informer en temps réel

Diourbel : une expertise psychiatrique ordonnée pour un présumé meurtrier

La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel a ordonné l’expertise d’un psychiatre pour établir l’état de santé mentale de l’accusé Lamine Dieng qui a tenu un discours d’une incohérence frappante à la barre, jeudi, lors de son interrogatoire.


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Juillet 2015 à 13:22 | | 0 commentaire(s)|

L’homme, qui est poursuivi pour vol commis la nuit avec violence, port d’arme et assassinat, passait en effet du coq à l’âne, ne souvenant même pas de son propre nom et de ceux de ses parents.

Dr Ousmane Ly, un médecin officiant au centre de santé Dalal Khel de Fatick, a ainsi été requis pour voir si l’accusé pouvait soutenir un débat contradictoire avec le tribunal.

Le psychiatre devra aussi répondre à la question de savoir si Lamine Dieng est accessible à une peine de prison. Il a deux mois pour déposer son rapport.

Agé de 23 ans, Dieng est accusé de vol commis la nuit avec violence, de port d’arme et d’assassinat.

Les faits, qui lui valent ses déboires judiciaires, remontent au 15 février 2012, jour où il aurait agressé Serigne Mbacké Faye, mortellement poignardé.

Placé sous mandat de dépôt le 17 février 2012, Lamine Dieng est accusé d’avoir donné 15 coups de couteau à la victime après l’avoir entrainée dans un endroit isolé et désert.

Selon l’accusation, l’accusé avait loué les services de Serigne Mbacké Faye, conducteur de moto Jakarta pour l’entrainer dans une direction autre que celle qui mène directement chez lui.

Sur la route de Gossas, à la sortie sud de la ville de Diourbel, Lamine Dieng se serait acharné sur la victime aux environs de 00h 45mn.

Selon l’arrêt de renvoi, le présumé meurtrier a nié les faits et s’est réfugié derrière la thèse de la légitime défense.

Mais, le témoin Yaoude Faye affirme lui avoir intimé l’ordre de s’arrêter sous la menace d’un gourdin, alors qu’il s’apprêtait à partir avec la moto. L’accusation soutient d’ailleurs, qu’une paire de gants blancs, un pistolet factice et un couteau ont été trouvés sur les lieux du crime.

L’avocat de la défense, Me Assane Dioma Ndiaye, a demandé au tribunal d’aller plus loin, estimant qu’au-delà d’expertise médicale, il faut une prise en charge médicale de son client, quitte à ce qu’il soit reprogrammé une autre fois.

Mais pour le procureur Thierno Demba Sow, la démence ne se pose pas par rapport aux faits. Selon lui, au moment des faits et durant l’instruction, l’accusé n’avait montré aucun signe de démence.

La cour est présidée par le juge Mbaye Pouye, secondé des assesseurs titulaires Amadou Kâ et Serigne Fallou Faye et du suppléant Seikou Oumar Faty.

APS