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Direction générale de la Police nationale : Ces dossiers qui ont emporté Anna Sémou Faye

Patronne de la Police nationale depuis deux ans, Anna Sémou Faye a été limogée, hier, à cause des problèmes de management et des relations tendues qu’elle entretenait avec Abdoulaye Daouda Diallo. Le Quotidien du jour revient sur les raisons qui ont conduit au limogeage de Mme Faye.


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Octobre 2015 à 10:06 | | 4 commentaire(s)|

Direction générale de la Police nationale : Ces dossiers qui ont emporté Anna Sémou Faye
On reprocherait à la dame de poigne d’avoir gardé 6 commissaires qui ont atteint l’âge de la retraite. Il s’agit du directeur de l’Ecole nationale de Police, du directeur des Passeports et des titres de voyage, du chef du Comité international de lutte contre la drogue, du directeur des Inspections des services de sécurité, du Directeur de l’automatisation des fichiers (Daf) et du Directeur général des Elections (Dge). Durant ses deux ans à la tête de la Police nationale, Anna Sémou Faye se serait rendue coupable de certains problèmes de management. D’après ses contempteurs, elle a privilégié les chrétiens et les sérères notamment dans les missions juteuses à l’étranger à l’image de Frontex.

Dans les rangs de la police, on soutient qu’elle accordait plus d’importance au pèlerinage catholique. Elle aurait refusé, hier, de présider, à Saly, le séminaire sur la prévention du terrorisme à l’intention des cadres de la police. Comme un coup du destin, c’est Oumar Maal qui a prononcé le discours inaugural. « Même si elle a appris son limogeage, elle n’aurait pas dû refuser de présider cette rencontre parce qu’elle assurait toujours le fonctionnement de la police », regrette-t-on au ministère de l’Intérieur. Aujourd’hui, on semble retenir ces failles d’Anna Sémou Faye qui a été nommée à ce poste dans un contexte exceptionnel. Elle avait succédé à Abdoulaye Niang, emporté par le scandale de la drogue dans la police. Macky Sall l’avait chargée de redorer le blason de la police après un mois de juillet 2013 douloureux. Elle a réussi, concède-t-on au ministère de l’Intérieur, à moraliser le fonctionnement de ce grand corps malade en mettant en avant la lutte contre la corruption. Elle a fait aussi bouger les lignes. Mais, cela n’a pas pesé lourd dans la balance au moment de sceller son sort.