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Disparition de Sidy Lamine Niasse: Y en a marre pleure son ‘’collaborateur’’


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Décembre 2018 à 10:29 | | 0 commentaire(s)|

La disparition de Sidy Lamine Niasse, mardi 04 décembre 2018, a touché toutes les forces vives de la nation. Au-delà de son engagement pour la défense des sans-voix, les acteurs de la société civile et les militants des droits humains et de la liberté d’expression pleurent celui qu’ils appellent, leur collaborateur.

Parmi ces derniers, figurent en premier ligne les fondateurs du mouvement citoyen Y en a marre, crée en 2011 sous le régime de Me Wade. Venus hier présenter leurs condoléances à la famille de Sidy Lamine, ces activistes évoquent la perte d’un souteneur de première heure. « C’est tout le Sénégal qui pleure Sidy Lamine Niasse, particulièrement le mouvement Y en a marre. Il était notre premier souteneur. Il nous avait très tôt compris. Au début de la création de notre mouvement, il était le seul à nous accueillir à bras ouverts. Tous les autres médias avaient peur de nous tendre leurs micros », a déclaré Fadel Barro, membre fondateur du mouvement, au micro de Walf.

Il ajoute : « A travers une émission de rap, il nous avait offert un plateau spécial. Le concept Nouveau type de sénégalais (NTS) a été créé, le même jour, dans les locaux de Walf. Il ne nous a jamais censurés. On discutera de lui d’ici cent ans. Comment une seule personne a pu façonner toute une génération ? C’est ce qu’a fait Sidy Lamine Niasse. Il a décomplexé beaucoup de personnes. On avait pensé qu’un marabout n’a pas le droit de parler de la politique, de jeter une pierre dans les foyers religieux, de s’autocritiquer, etc. il a décloisonné cette barrière. Il ne l’a pas fait pour son intérêt personnel mais pour tous les citoyens. Il était un patriote ».

Fadel Barro se rappelle des enseignements de Sidy Lamine. « Un train qui arrive à l’heure n’intéresse pas le journaliste. C’est avec lui que j’ai appris cette citation. Cette phrase qu’il aimait rappeler, m’a poussé à aimer la profession de journaliste. Il disait souvent qu’un chien qui mord un individu, ne doit pas intéresser le journaliste mais plutôt un individu qui mord le chien ».

Selon lui, sa dernière entrevue avec Sidy Lamine Niasse date de l’élection référendaire du 20 mars 2016. « C’était à l’occasion de la décision des autorités de fermer son organe le même jour. Cela nous avait trouvés à Kaolack, mais on avait tout fait pour nous présenter dans les locaux. Il nous avait encouragés sur cet engagement », explique-t-il.






Walfquaotidien