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Dix recours contre la Crei non encore jugés: Les avocats de Karim Wade dénoncent le mutisme de la Cour Suprême

En conférence de presse ce vendredi, les avocats de la défense ont dénoncé le mutisme de la Cour suprême, affirmant qu'ils l'ont saisie d'une dizaine de recours qui n'ont toujours pas connu de suite.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Février 2015 à 15:59 | | 8 commentaire(s)|

Dix recours contre la Crei non encore  jugés: Les avocats de Karim Wade dénoncent le mutisme de la Cour Suprême
Depuis le 17 avril 2013, indique Me Seydou Diagne : " nous avons saisi la Cour Suprême pour lui demander si la Crei, à travers sa Commission d'instruction peut placer Karim Wade en détention à la prison de Rebeuss. Nous avons également formulé des requêtes sur le privilège de juridiction pour Karim Wade, sur la violation de ses droits entre autres. Depuis plus de deux ans, on fait comme si de rien était. Au même moment, la Crei continue sa marche vers la condamnation de Karim Wade". Convaincu de la pertinence de leurs recours, Me Diagne soutient que s'ils sont exécutés, la Crei va s'arrêter définitivement. "La moindre des choses qu'elle doit faire, c'est d'examiner un à quatre de nos recours, on verra si la Crei pourra aller jusqu'à mettre en délibéré ou prononcer une condamnation. Mais, on a l'impression qu'il y a une main invisible qui l'empêche d'examiner les réclamations de Karim Wade", accuse l'avocat pour qui "il s'agit d'un complot orchestré par le régime en place auquel "une partie de la justice s'est faite manipuler". Et Me Demba Ciré Bathily de renchérir non sans rappeler que quand l'Etat a voulu faire un rabat d'arrêt sur un de leurs recours, l'affaire a été traitée en procédure d'urgence. Deux poids deux mesures qui lui feront dire qu'"il y a des gens qui se sont ligués pour anéantir les valeurs et les principes pour lesquels nous nous sommes battus. Ce qui est totalement inacceptable. Que ceux qui acceptent de participer, de manière directe ou indirecte, à ce complot politico-judiciaire sachent qu'ils sont en train d'attenter à l'Etat", a martelé Me Bathily.