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Domaines agricoles communautaires : Et si Jean Pierre Senghor ne vendait que du vent...

Ambitieux programme de l’Etat, les domaines agricoles conçus et mis en œuvre par des techniciens de l’Etat depuis quelques années, trouvent une inspiration subitement anglo-saxonne par l’empreinte des manœuvriers. S’il est vrai que l’Etat doit y gagner par l’investissement du secteur privé, un préalable s’impose cependant, pour donner corps à ce travail, fruit d’une réflexion approfondie de sommités dans le domaine agricole.


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Juillet 2015 à 08:00 | | 0 commentaire(s)|

Domaines agricoles communautaires : Et si Jean Pierre Senghor ne vendait que du vent...
Qui sont ces manœuvriers ? A t- on le droit de friser l’échec ?

Si on en juge par leur capital-expérience presque nul en termes de gestion de la chose publique, de leur agissement depuis qu’ils sont aux commandes dans certains secteurs (agriculture et emploi) la valorisation personnelle et le culte de la frime, sont érigés en mode de gouvernance. Le saupoudrage par la communication outrancière risque de tuer l’embryon malgré les espoirs placés dans cette nouvelle politique.

La boulimie de fonction nominative sans les capacités et valeurs intrinsèques, a été un des éléments qui a très tôt attiré l’attention des plus avertis sur les intentions de ces affabulateurs, vendeurs d’illusion. Il s’agit d’abord, des cumuls de fonctions en étant à la fois, Directeur de cabinet et Président de Conseil de Surveillance (un habit surdimensionné sur ses épaules) avec habituellement une formule d’expression aux antipodes de l’orthodoxie républicaine (nioune daniou yengourou, il faut desserrer la ceinture) qui charrie indéniablement les principes de gestion sobre et vertueuse. La recherche effrénée de privilèges (véhicules, indemnités, primes) sans se préoccuper de l’impérieuse nécessité de se mobiliser autour des missions publiques avec une méconnaissance très claire des textes.

Nous pouvons citer à titre d’exemple, la signature de convention et d’accord de financement avec des bailleurs de fonds ou banques de la place (compétence du ministère des finances) qui, n’eût été la vigilance du niveau opérationnel, serait une gravissime erreur, la conduite et l’utilisation des véhicules de l’administration par des membres de sa famille (son épouse notamment) qui ont fini par occasionner des dépenses de réparation qui seront réglées sans doute par le contribuable sénégalais. Nous tairons volontiers, l’implication de ce président de conseil dans l’opérationnel qui atteste une fois de plus de son manque de cran pour gérer une boite relevant du public avec des activités en solo qu’il faut toujours gérer en sapeur-pompier. Le comble a été de considérer que le budget de fonctionnement du programme des domaines devrait être de l’ordre de 50% de la dotation annuelle, quid de l’investissement. Aujourd’hui, encore pour vous démontrer combien ‘’l’omniprésence’’ de ce Monsieur obstrue gravement les principes de bonne gestion, figurez-vous qu’il est le président de la commission des marchés en même temps autorité contractante. Cela ne préfigure rien de bon et que l’Etat gagnerait mieux à regarder de près tout ce qui se fait en termes de passation des marchés. Les conditions d’attribution des marchés vous laisseraient sans doute choqués.

Il est important d’alerter les autorités de ce pays, sur les pratiques de ce néophyte dont la seule expérience se résume en une fonction de chef de bureau dans une délégation de la SAED. Il peut ne pas pécher par mauvaise foi, mais par ignorance.Reconnaissons- lui au moins cela. Malgré le soutien de son Ministre , qui ne s’est entouré que de jeunes sans la moindre expérience et sans background inaptes à apporter la plus-value nécessaire pour aller affronter le développement rural qui constitue un secteur très complexe.

Pire encore, les démembrements de l’Etat qui ont été à l’origine des requêtes financières et de la documentation à destination des autorités et des bailleurs sont tout simplement écartés, sans doute, pour avoir plus de marges à faire passer son modus-operandi, que nous tairons pour l’instant. Le conseil agricole est un métier qui requiert un minimum nécessaire. L’offre de service dans ce secteur ne se réinvente pas et l’expérience et la compétence sont les maîtres-mots.

Vous pouvez constater depuis quelques temps, la tenue des CRD, des images de réalisation pour le compte des PRODAC, et de la signature de convention avec des structures publiques, quid de l’ANIDA désignée agence d’exécution dans tous les documents techniques ? Qu’en est-il des directives du Président dans ce sens? Qu’est ce qui fait que le Premier Ministre ne suit pas comme il semble le dire les instructions de Président MackySall? Pourquoi la SAED a été choisie à Keur Momar Sarr ? Que cache jean Pierre Senghor ? Une chose est sûre le temps est le meilleur des juges, cette constatation a valeur de mise en garde pour l’Etat qui risque avec ce dossier, de subir les mêmes préjudices qu’avec le projet des jeunes dans les fermes du défunt FNPJ.

Faisons le point sur le premier DAC version J P. Senghor (SEFA). D’abord, le mensonge est grotesque sur les chiffres annoncés (superficie comme tonnage) au terme de la seule campagne de monoculture de maïs. Son déroulement en régie contraste avec la philosophie et l’esprit des domaines agricoles. Les jeunes convoyés ont été nourris, logés (dans les hôtels) et blanchis par le contribuable. Mieux encore, pour aller vite en besogne, il n’a pas pris le temps d’étudier la situation géophysique pour savoir comment disposer les infrastructures hydroagricoles. Les conséquences sont énormes, si l’on sait qu’avec moins de moyens financiers engloutis, le domaine aurait pu cette année, faire au moins plus de deux campagnes de production avec des cultures innovantes.

Qui ne se souviendrait pas de la visite du Président de la République à SEFA, avec ses couacs?

1- Le niveau d’infrastructure et d’équipement très sommaire,

2- les cultures de maïs repiquées à deux jours et sans doute,

3- l’absence de forage ou de source d’eau qui expose l’activité à la même vulnérabilité du fait de sa totale dépendance de la pluviométrie.

La preuve la plus évidente, est que depuis lors, aucun compte de résultat ne peut être affiché. Nous défions le champion de la communication à effet d’annonce, Monsieur J P Senghor à satisfaire cette demande. ‘’ weddi guis bokku ci’’ disait sa tutelle sur une émission de la RTS. Nous passerons sous silence les cinq cent millions du fonds minier à Itato pour la pisciculture. De qui se moque-t-on ? Une autre question qui nous taraude l’esprit : qui a payé la note des voyages par avions durant la visite du domaine en compagnie de Benoit Sambou et Babacar ngom PDG - SEDIMA ?

Pour le principe de l’incubation tel que retenu par les DAC« nouvelle formule », il est à se demander si le monsieur et ses partisans connaissent-bien le développement rural !! Sur ce registre, nous pouvons, tout au moins, attester de la fébrilité d’une telle option, dans la mesure où l’incubateur et l’incubé sont en condition de précarité, ce qui n’assure pas le bon déroulement des opérations. Si les conditions d’attributions foncières de l’incubé à sa sortie du domaine ne sont pas définies clairement, comment peut-on espérer une insertion économique des jeunes à travers ce créneau ?

A la lumière de l’expérience du domaine de SEFA, peut-on s’attendre à des solutions pour l’emploi des jeunes avec ce programme ? Ne doit-on pas en conclure que « le poisson pourrit par la tête » ?Le temps est le meilleur des juges. La communication à outrance et dans le vent ne dure que le temps d’une rose. Mais qui pour le rappeler à l’ordre si on sait comment cela marche dans ce pays ? Nous sommes hantés par le fait que le contribuable sénégalais n’en pâtisse alors que ce qui intéresse fondamentalement l’homme n’est rien d’autre que ses propres intérêts au propre comme au figuré, comme ce fut le cas pour sa fondation. Investir dans la durée et dans l’intérêt du pays est un grand art, tout comme la frime, les illusions et l’estime de soi sont des tares qui indisposent au plus haut sommet l’Etat. Le Président de la République doit savoir la vérité.

Source : Dakarmatin.com

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