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Dr Abdourahmane Diouf sur le silence du président du Rewmi: "Qu'Idrissa Seck parle ou se taise..."


Rédigé par leral.net le Lundi 19 Octobre 2015 à 10:55 | | 18 commentaire(s)|

Le silence du président parti de Rewmi ne présage pas qu’il a abandonné le terrain. Au contraire, "Idrissa Seck travaille et consulte", selon Docteur Abdourahmane Diouf, porte parole du parti Rewmi. "...Qu’Idrissa Seck parle ou se taise. Il travaille avec son équipe à l’identification des problèmes majeurs du Sénégal auxquels il faudra trouver des solutions", insiste-t-il dans un entretien accordé à l’Observateur. "Nous avons clairement identifié nos faiblesses et nous sommes dans une phase active d’écoute des populations. Nous avons espoir et nous rêvons du Grand soir", a-t-il encore dit. Le Dr Abdourahmane Diouf s'est aussi prononcé sur le renouvellement controversé du bureau de l'Assemblée nationale. A ce sujet, il affirme que "ce qui s'est passé est une régression démocratique grave pour notre pays. Les modalités de mise en place des groupes parlementaires n'ont pas été respectées, le bureau n'a pas été correctement constitué, et le droit d'objection des députés qui aurait pu permettre de corriger ces manquements a été bafoué". Il explique : "Dans l'article 20 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, la constitution d'un groupe parlementaire était un acte unique, non-répétitif, qui n'intervenait qu'en début de législature. Dans cette configuration, le Président de l'Assemblée nationale était élu pour la durée de la législature. Il y avait aucune rupture dans l'exercice de sa fonction. Et tout changement dans les groupes parlementaires, en cours de législature, était considéré comme une simple modification telle que régie par l'article 22. Si les textes étaient restés en l'état, ce qui est intervenu le 13 octobre aurait dû être considéré comme une simple modification dans la constitution du groupe et aurait requis la double signature incluant celle de l'ancien présisdent du groupe parlementaire ( Fada). La liste déposée par le Pds ( Oumar Sarr), dans ces conditions, n'aurait pas été recevable, la constitution de groupe n'étant possible qu'une seule fois dans la législature. Seulement, la reforme introduisant l'élection du président de l'Assemblée nationale à chaque nouvelle session annuelle change complétement la donne. À partir du moment où le président de l'Assemblée nationale est élu sur une base annuelle, au même titre que les autres membres du bureau, le dépôt est annualisé d'un groupe parlementaire n'est plus un acte de modification régi par l'article 22 (exigence de la double signature) , mais un acte constitutif au sens de l'article 20 ( la déclaration politique suffit. Le président de l'Assemblée nationale élu pour une année, n'entame pas la session en sa qualité de Président et ne peut pas recevoir de modification de liste. Toutes les listes déposées sont considérées comme de nouvelles listes, constitutives de nouveaux groupes parlementaires, au sens de l'article 20 du règlement intérieur qui s'applique pleinement. Le recours à l'article 22 et à la signature d'un ancien président de groupe parlementaire ( Fada) n'est pas requis. D'ailleurs, l'article 22 qui ne s'applique pas, parle du président de l'Assemblée nationale qui n'existe pas en début de session, alors que l'article 20, qui s'applique, parle de la présidence qui est assuré par le plus âgé des députés. La liste du Pds remplit toutes ces conditions et devrait être déclarée recevable...",