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ENERGIE : Ahmet Khalife Niasse conteste le schéma de Karim Wade

Le présidium du Front des Alliances Patriotiques s’est réuni le Dimanche 6 mars à son siège sis au KM1 Avenue Cheikh Anta DIOP sous la présidence de M. Ahmed Khalifa NIASSE. A l’ordre du jour, un seul point : La situation du pays au plan énergie.


Rédigé par leral.net le Mercredi 16 Mars 2011 à 17:32 | | 0 commentaire(s)|

ENERGIE : Ahmet Khalife Niasse conteste le schéma de Karim Wade

Concernant la location d’une centrale électrique d’une capacité de 150MW le F.A.P conteste ce choix pour les raisons suivantes :

-Le déficit du Sénégal en matière d’électricité se situe entre 90 et 110MW.
-Louer à 30 milliards de francs une turbine qui génère 150MW ferait gaspiller 50 % d’énergie à cause du surdimensionnement de la centrale mise en location par rapport aux besoins. Comme si dix personnes qui voyagent sont obligés de louer un bus de 15 places ; payant ainsi cinq sièges vides.
Le prix du KW /H, ici, n’a pas été indiqué. Or il s’agit de la clé de voute pour les consommateurs que nous sommes. Un exemple très simple : la GTI facturait son KW/H hors fuel à 14 cents, soit prés de 70 frs CFA. Alors que sur le marché le coût moyen incluant le fuel se situe entre 4 et 6 cents, soit entre 20 et 3O frs CFA. La location en question augmenterait le coût du KW pour l’amener à une fourchette de prix située entre 2O et 25 cents (entre 90 et 110 frs CFA, selon le taux de change du dollar). Ce qui est vraiment prohibitif. A titre d’exemple, un KW produit par Manantali revient à prés de 25 frs CFA. Le rapport qualité-prix serait, alors, 1=5. Nous achetons un KW pour cinq fois son prix. Cela équivaut à
l’achat d’un kilo de pain pour le prix de cinq. Ou d’un litre d’essence pour le prix de cinq.

L’incidence d’une telle chose est d’interdire la production industrielle ou semi industrielle. Notamment le foisonnement des P.M.I, à cause du coût prohibitif de l’intrant principal : l’énergie.

D’autre part, et c’est connu des ingénieurs spécialisés en électromécanique, le bon choix aurait été la location, voire l’achat, de deux ou trois turbines générant ensemble une puissance située entre 90 et 110MW. L’avantage d’un tel choix est qu’en cas de panne de l’une d’elles le black out serait évité au pays. Sans compter les économies en combustible pendant les périodes de basse consommation.

Ainsi la capacité actuelle de la SENELEC servirait, pour utiliser le jargon des techniciens en la matière, de machines esclaves.

Concernant le choix définitif du charbon, le moins que l’on puisse dire est que c’est un choix inintelligent. Car il s’agit d’une ressource en voie de tarissement dont les prix sont tirés vers le haut par ceux du pétrole. Et dont le grand inconvénient est que son système de distribution est moins fluide que celui des hydrocarbures. Ce qui est le cas de l’option Karim pour 2014. Et dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle est débile.

Le Bureau du FAP

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